Petite chanson écrite pour l'homme que j'aime, qui se promène toujours avec son chèche bleu du désert.
L'homme au chèche bleu
Il avait dans les yeux cette lumière d'espoir
Qui animait son âme qui brûlait dans le noir
Il pouvait d'un sourire, effacer mes cauchemars
Je l'admirais des heures jusqu'à n'en plus pouvoir
Depuis cette nuit d'été je rêve de le revoir
Je meurs d'envie de me perdre dans son beau regard
Mais il s'est effacé, il est sûrement trop tard
Je ferme donc les yeux et m'invente une histoire
Je cherche mon écrivain, mon artiste céleste
Je ne sais pas où il est, j'aurai voulu qu'il reste
Je garde en souvenir la couleur de ses yeux
et l'ombre de cette étoffe, son si précieux chèche bleu
Et puis un beau matin, il a réapparu
Au croisement d'un chemin, au détour d'une grande rue
Je ne faisais que passer et il m'a aperçu
J'ai croisé son regard et vu sa main tendue
Toutes ces nuits perdues, je l'avais attendue
J'étais soulagée, il était enfin revenu
Il était arrivé, ce bonheur imprévu
Cette amitié unique et tant inattendue
J'admire mon écrivain, mon artiste céleste
Je sais donc où il est, je voudrais tant qu'il reste
Je n'ai pas oublié la couleur de ses yeux
et l'ombre de cette étoffe, son si précieux chèche bleu
Nous voilà réunis, complices rêvant, créant
Profitant simplement de ce joli moment
Écrivains liés par les mots, défiant le temps
Nous étions fiers et libres d'inventer le présent
Je voudrais rallonger les secondes maintenant
Le faire durer cet instant, éternellement
J'ai cherché dans ses yeux, une sorte de consentement
Il a acquiescé d'un sourire, silencieusement
Alors j'ai pris sa main et ma voix s'est élevée :
Je t'admire toi l'écrivain, mon artiste céleste
Je sais donc où tu es, s'il te plaît reste
Je n'oublierai jamais la couleur de tes yeux
et l'ombre de cette étoffe, ton si précieux chèche bleu.