Gouttes de sang, motif aléatoire qui ne cesse de s’agrandir et encore.
Murmures, souffles de vent qui se chargent de répandre haine comme colère.
Frissons qui parcourent ces êtres brisées, affolés par cette réalité irréelle.
Dégoût et révulsion si profonds qu’ils entament la chair de plus en plus profondément, scalpel retourné contre son propre corps pour en purger l’horreur.
Les vitres éclatées, les murs couturés de cicatrices telles des traces d’acné vainement camouflées à la va vite, versent des larmes silencieuses au souvenir de l’abomination qu’elles ont dû abriter.
Aboiements aux notes si graves qu’elles en retournent les viscères, menaces proférés parce que détruire est plus aisé que construire. Terreur répandue comme une poignée de sable, s’immisçant même dans les failles les plus infimes.
Les pas nous portent, indolores créatures doté d’esprit anesthésié à cet univers teinté de vermeille et de ténèbres. Pourtant le soleil continue de percer occasionnellement cette épaisse couche de nuage, qui hier encore versait ses larmes, comme déjà conscient de ce qui s’apprêtait à se passer, se riant des hommes et de leur désespoir.
Ils sont là. Leurs âmes déjà si éloignées de la notion d’humanité malgré leur jeune âge, esprits malades ayant cédé à la tentation de la facilité. En face de leur regard dénudé d’émotions s’entassent encore et encore ces corps, pantins soudainement coupé de leur identité, de leurs rêves et de tout ce qui pouvait emplir leur coeur jusque là…
Parce qu’au final, ce sont toujours les innocents qui payent le prix fort de ce détestable jeu qui se joue au-derrière du rideau. Ces hommes s’échiner à tirer sur une corde sur le point de rompre, songeant qu’elle tiendra encore suffisamment longtemps pour servir leurs intérêts.
L’égoïsme. L’homme. Maudit cercle vicieux. Peut-être l’humanité est-elle simplement condamnée.
Simplement une pensée émue pour toutes ces âmes parties en vain depuis trop d’années déjà. La seule réponse à la violence est l’amour, peu importe le nombre de coups qu’on pourra nous porter. Le plus grand cadeau que l’on pourrait faire à ces monstres serait de changer pour eux.