Bienvenue dans mon monde.

Il y a quelques années maintenant, j'ai vécu une chose plus belle que n'importe quelle merveille de la terre. Attendez un peu, ne prenez pas peur. Je vais vous parler d'une soirée qui m'a littéralement changée. Je ne dis pas qu'il faut suivre cette voix, mais je crois qu'elle est celle qu'il me faut. Je suis chrétienne. Voilà c'est dit, et sans sous entendu cette fois. J'aimerais simplement partager ce que j'ai vécu, ce soir là, sur ma chaise. Il faut toutefois savoir comment j'en suis arrivée là. Retour en arrière, dans les années 1990. (Oui, ça fait plus ou moins loin.) Je tiens à préciser que je ne veux inciter personne, simplement parler de moi.

Je suis née dans une famille qui croit en Dieu. J'ai donc cru en Dieu comme une évidence. J'allais à l'école du dimanche avec ma grande sœur puis plus tard mon petit frère. D'aussi loin que je m'en souvienne, ma sœur a toujours cru en Dieu. Ce qui n'est pas mon cas. Voilà pourquoi je veux écrire une autobiographie de ma vie chrétienne. Jusqu'à mes 14 ans, j'ai toujours été convaincue de son existence. Il était d'ailleurs mon seul ami avec les chevaux. J'étais du genre solitaire. Non pas par envie, mais je n'avais pas le choix. Pourtant, malgré mes faiblesses, je me sentais forte, très forte. Alors pourquoi à l'aube de mes 15 ans, je n'ai plus voulu entendre parler de lui ? Vous savez, lorsque vous priez de tout votre être qu'il sauve un ami et que vous apprenez la mort de ce jeune homme le lendemain, vous vous sentez abandonné. J'étais convaincue qu'il le sauverait, que ce n'était qu'un cauchemar. J'ai fait bonne figure un moment, puis j'ai complètement lâcher prise. Pourquoi continuer de prier celui qui ne m'a pas écouté lorsqu'il le fallait ? Je l'ai renié. Pendant quatre ans, je n'ai cessé d'éviter de parler de Lui avec quiconque. Je sais que ma sœur priait pour moi en cachette, qu'elle avait peur. Mais ça ne changeait rien. Je ne voulais plus en entendre parler.

Et puis il y a eu cette jeune fille, la sœur de mon beau frère. Elle faisait partie d'un groupe de jeune chrétien annonçant l’Évangile. Je ne voulais pas la blesser alors, lorsqu'elle m'a demandé si je voulais aller voir leur spectacle, j'ai répondu que je verrai en temps voulu. Mais voilà, pendant près de six mois, elle m'a demandé d'y aller. Elle me disait combien ça lui ferait plaisir. J'ai fini par craquer par impatience. Je savais qu'elle me demanderait encore et encore sinon. Bien que ce n'était pas agressif, ça m'irritait. Je pensais me défiler le soir de la représentation, mais c'était sans compter ma sœur. Elle s'y rendait avec son mari et ils avaient décidé de me prendre avec eux. Plus question de ne pas y aller. J'ai donc pris sur moi, et je me suis rendue dans cette grande salle remplie de personne chrétiennes. Certains visages m'étaient connu. Pour certain ça ne m'a pas surpris, pour d'autres, je ne les aurais jamais imaginé une minute à la représentation.

Je n'étais pas à l'aise, j'avais l'impression que tout le monde me regardait. Nous nous sommes à nos places, ni trop devant, ni trop derrière. Le spectacle a commencé par une danse entraînante et dynamique. C'était bien, mais sans plus. Puis est venu le temps du spitch du pasteur. Un ennui mortel pour moi qui n'avait juste pas envie d'être baratinée. C'est quelques minutes plus tard que ma vie bascula.

Ce sketch a démarré. J'en ai eu des frissons avant même de savoir ce qu'il se passerait. Le gars que vous voyez en noir derrière la fille, est censé représenté Satan, le diable. Le gars en bleu, c'est Dieu. La jeune femme essaie de rejoindre Dieu mais Satan la tente avec toutes sortes de choses : L'argent, l'alcool, les garçons, etc. ça m'a prise au tripes. Je me voyais en cette fille. J'ai eu honte un instant, m'étais-je à ce point détourner de Dieu ? Lorsque la jeune femme court vers celui qui joue Dieu, ce n'est plus elle que je voyais courir, c'était moi. Le moment où Dieu ramasse la chaîne et la jette pour lui montrer qu'il est là, qu'il n'est jamais parti et qu'avec lui il n'y aura jamais de prison, j'ai pleuré intérieurement. J'ai demandé pardon à Dieu. Je voulais revenir à lui. C'est alors qu'une image s'est imposé à moi. Le toit qui s'ouvre, deux mains en descendent comme pour me relever. Je les ai prises ce 25 avril 2008.

Ce texte n'a pas pour bute de vous dire que si vous croyez pas vous êtes moins bien que quelqu'un d'autre. Ce texte vous dévoile une partie de moi, une importante partie de ma vie. Alors oui, je crois en Dieu et parfois je le dissimule derrière des jeux de mot, ou je passe à côté sans vraiment le mentionner. Mais il m'arrive aussi d'écrire des textes en m'adressant directement à lui.

Je m'appelle Charlene, j'ai 23 ans et voilà bientôt six ans que je suis devenue vraiment chrétienne et que ma vie a basculée du jour au lendemain.