Un jour, j'ai parlé à ma famille, je leur ai confié mon plus grand rêve. Qu'elle ne fut pas leur surprise en découvrant que leur fille écrivait depuis des années et qu'elle allait être publiée dans un magazine pour adolescents. Ils ne s'en étaient jamais doutés. Leur fille était pas sportive, elle n'aimait pas forcément traîner dehors, elle préférait s'enfermer dans sa chambre. Ils pensaient à une dépression. Ils avaient raison, du moins en partie. Et c'est dans mon malheur que se tissait un rêve : Un jour, je publierai un roman.

Je me souviens c'était il y a deux ans... Je perdais espoir, je n'avais plus d'inspiration. Et voyez-vous, perdre l'inspiration, le sens des phrases, c'est certainement ce qu'il y a de pire pour les passionnés d'écriture. Je me sentais comme lors d'une rupture amoureuse : J'avais envie d'hurler et de pleurer. Mais qu'aurais-je expliquer à ma famille, mes amis ? Que je vivait une rupture littéraire ? Ils n'auraient pas compris. Alors je me suis mise à parler à Celui qui ne me jugera jamais. Je lui ai dit que je voulais vraiment être écrivain, non pas pour avoir du succès, mais pour prouver à toutes ces personnes qui doutent de moi que ce n'est pas car je suis nulle en sport que je le suis partout.

J'voulais prouver à cette personne qui m'a constamment mis des bâtons dans les roues que "celle qui ne saura jamais rien faire" allait lui clouer le bec. J'avais un rêve, elle a toujours voulu le détruire. Alors un soir, je me suis mise à prier en larmes, je voulais y arriver ! Et je savais aussi que seule son aide serait vraiment de taille. Suite à cela, Maman est venue me proposer de parler à un auteur public, qui n'était autre que l'ancien directeur de mon école. Nous nous sommes vus quelques fois et il m'a donné de précieux conseils.

Et j'ai découvert un monde que je ne connaissais pas : L'amour ! Non pas l'amour d'un homme mais l'amour des mots. J'ai compris qu'avec eux je pourrais réinventer mon monde, qu'ils ne me feront pas la morale car je les ai mis à un endroit où ils ne le souhaitaient pas. Au moment où j'en ai eu le plus besoin, les paroles d'une chanson ont changé ma vision des épreuves. Voici ces quelques mots :


Depuis, si le doute s'installe, c'est la chanson, la thérapie que j'emploie. Si vous avez un rêve, interdisez-vous le mot "Abandonne".