Accoudée à la fenêtre, la sonate berce lentement mon coeur. La nuit est tombée depuis peu, mais déjà la lune illumine le ciel ténébreux. Tu me manques. Je ferme les yeux et respire l'air chaud qui caresse et enveloppe mon visage. Depuis combien de temps es-tu parti, depuis combien de nuits ? Lorsque la douce mélodie parvient enfin à apaiser mon âme, tu n'es plus qu'un souvenir. Lointain. Agréable. Et utopique. Mais lorsque rien n'y fait, d'éternelles larmes coulent au rythme des notes du pianiste. Tu n'es plus là. La lune me rend nostalgique, et dans mes souvenirs je revis et repense le bonheur. Passé. Parti. Perdu. Et c'est comme cela tous les soirs. Une musique résonne dans la nuit et une jeune fille, devant sa fenêtre, pleure pour un homme qu'elle a tant aimé.