D ans une cour de récréation vous pouvez voir toute sorte de personne. Votre bande de copain avec qui vous rigolez beaucoup, la bande de populaire qui se croit les plus beaux et les plus forts, les autres élèves des autres classes avec qui vous ne parlez jamais ou rarement, les surveillants autrement appelé la "police du collège" puis parfois quelques professeurs qui passent vite fait dans la cour. Puis je ne sais pas si vous avez déjà remarqué la petite personne collé ou adossé contre un mur. Cette personne qui a un regard ténébreux, tassiturne, sans joie. Cette personne a souvent les yeux rivés sur le sol ou bien dans un livre. Quelque fois, elle lève la tête pour regarder de temps en temps ses camarades s’amuser. Malgré son invisibilité aux yeux des autres, elle essaie de vivre seule contre... Puis tout d’un coup, des personnes, viennent l’agresser comme ça sans raison. Ils l’insultent de tous les noms d’oiseau ou race de singe qu’il existe sur terre.  Des personnes? Que dis-je!? Des êtres odieux, des monstres! Ils sont tous sauf des personnes croyez-moi! Cette personne est invisible sauf quand ces chiens viennent la provoquer. Comme par magie, elle devient une bête de foire qui attire l’attention de toutes les personnes de la cour. Milles yeux rivés sur cette pauvre victime qui subit des milliers moqueries. Elle essaie de se défendre mais en vain. Elle éclate en sanglot. Nous voyons tous ces personnes qui harcèlent votre ou vos camarades. Ne dites pas qu’il y en a ou en avait pas dans votre collège, c’est un constat sans appel, un élève sur dix est victime de harcèlement. Et nous, on ne fait absolument rien, pourquoi? Parce qu’on a peur. Peur d’aider une personne dans le besoin. Je suis en colère contre les harceleurs, contre ces spectateurs et contre moi. Moi, qui ne dègne à rien faire pétrifiée par la peur, je me cache dans ma coquille en essayant de faire profil bas. Pourtant quand je la regarde, elle cache sa souffrance par un sourire crispé comme si elle n’essayait pas de pleurer.