Chagrin d'amitié énorme. Je l'appelais mon ange et inversement. Il était, le meilleur ami que la vie ne m'ai jamais donné. J'étais sa meilleure amie. " On était".
Tu l'aimes Elle , j'en aime un autre.
Tu ne dis jamais rien, j'écris sur tout et parle à mes amis.
Et pourtant, j'étais ta meilleure amie et tu étais comme un soleil.
Nous étions parfaits. Mais tout se dégrade. Lorsque tu te retrouve seul avec moi, c'est toujours la même chose.
Alors que devons-nous faire maintenant... ? Accepter.
C'est terminé l'époque où je pouvais te retrouver et rester seule avec toi n'importe quand, n'importe où. En fait, le plus douloureux à accepter, c'est que nous deux c'est terminé. Le dernier texte que j'ai écrit sur nous, c'est le final d'une jolie série. Je ne sentirai plus ta main dans la mienne, je ne te parlerai plus jamais comme je le faisais. Tu ne peux pas devenir un étranger, je ne peux pas te rayer de ma vie et inversement on en est incapable... Mais je ne serai plus ton ange et tu ne seras plus le mien. Nos chorégraphies de tangos à trois heures du matin sont mortes, évaporées dans les vents chaud du mois de juin.
Notre amitié, notre complicité s'est éteinte quand tes lèvres ont touché les miennes. Je ne suis plus celle à qui tu peux tout dire, celle qui rend ta vie meilleure. Je suis celle qui complique les choses, celle qui te fait et que tu fais souffrir.
Comment est-ce que tout cela est arrivé, comment ça s'est passé ?
Où es-tu parti, comment suis-je devenu un soucis pour toi ? Pourquoi es-tu devenu source d'angoisse pour moi ? Je disais toujours « Tant qu'il est là, tout ira bien. » , tu disais « Tu m'es incroyablement importante ». Aujourd'hui je me pose mille questions, je tiens à toi comme à personne et pourtant je vois notre lien s’effriter, notre magie s'évanouir. Ça me déchire, j'ai envie de crier ton nom dans la nuit. Je revois mes larmes de joie, nos voix s'élevant dans les airs, chantant des airs d'enfance. Notre bonheur et notre folie partagée me rendent malade, puis-qu’aujourd’hui tout cela n'est que souvenir. Comment puis-je parler de nous au passé ? Je maudis ces sentiments qui nous déchirent, ces pulsions qui nous détruisent, cette attirance mutuelle. Je relis tes mots et les miens, ceux de l'année dernière, porteurs de tant d'amitié, d'affection et de joie et je pleure des larmes de gratitude et de nostalgie.
Je voudrais tout ça à nouveau. Mais c'est impossible. Mon ange s'est envolé, quant à moi mes ailes sont tombées. Je n'ai plus d'ange gardien, je ne vois plus la lumière. Je croyais que l'on tiendrait nos promesses, que toujours malgré nos erreurs, nous resterions ensemble. Je pensais que l'on était plus fort que ça.
J'avais tort, comme souvent.
Je dois dire au revoir à tout ça, du moins à une facette de toi, de nous. Rien, absolument rien ne sera plus jamais pareil. Je relis tes mots et j'ai envie de frapper un miroir, de déchirer des textes. Je ne peux même pas blâmer quelqu'un. Pas toi, pas cette fois. Je suis stupide, j'ai cru que le bonheur avait frappé à ma porte. Quelle jolie naïveté.
On va se retrouver, on va se revoir, on va se parler. On va faire semblant d'aller bien, faire comme si tout était normal. Que rien n'avait changer. En sachant pertinemment que l'on s'est perdu en route, que les anges que nous étions sont aujourd'hui déchus.
Je fais donc un adieu silencieux à ta voix, à tes sourires d'enfants, à nos jeux ridicules, à ces instants de bonheur sans égal qui faisait voler mon cœur et qui me rassuraient. Ces moments qui me donnaient envie de croire que la vie vaut la peine d'être vécue, que la joie était un sentiment plus puissant que tout. Tu me donnais envie de croire que tout est possible. Je dis donc adieu à cette certaine forme de perfection. J'enterre nos conversations et nos folles embrassades.
Je serre les dents. Tu n'as rien fait de mal réellement, la vie est mal faîtes c'est différent.
Je dis au revoir et bonne chance au petit ange qui s'est posé sur mon épaule pendant deux belles et folles années et qui a bien veillé sur moi. Je m'excuse mille fois de mes erreurs et je te souhaite absolument tout le bonheur possible. Je te souhaite de l'oublier et d'être heureux. Un jour sans doutes, tu sauras l'être sans moi. L'inverse est sans doute faux, mais je m'y ferais, je le sais. Je survis à tout c'est bien connu.
Je t'aime, à ma façon. Tu m'aimes, à ta façon. Ou plutôt, nous nous aimions, à notre façon.