Gouttes de sang, motif aléatoire qui ne cesse de s’agrandir et encore.
Murmures, souffles de vent qui se chargent de répandre haine comme colère.
Frissons qui parcourent ces êtres brisées, affolés par cette réalité irréelle.
Dégoût et révulsion si profonds qu’ils entament la chair de plus en plus profondément, scalpel retourné contre son propre corps pour en purger l’horreur.
Les vitres éclatées, les murs couturés de cicatrices telles des traces d’acné vainement camouflées à la va vite, versent des larmes silencieuses au souvenir de l’abomination qu’elles ont dû abriter.
Aboiements aux notes si graves qu’elles en retournent les viscères, menaces proférés parce que détruire est plus aisé que construire. Terreur répandue comme une poignée de sable, s’immisçant même dans les failles les plus infimes.  
Les pas nous portent, indolores créatures doté d’esprit anesthésié à cet univers teinté de vermeille et de ténèbres. Pourtant le soleil continue de percer occasionnellement cette épaisse couche de nuage, qui hier encore versait ses larmes, comme déjà conscient de ce qui s’apprêtait à se passer, se riant des hommes et de leur désespoir.
Ils sont là. Leurs âmes déjà si éloignées de la notion d’humanité malgré leur jeune âge, esprits malades ayant cédé à la tentation de la facilité. En face de leur regard dénudé d’émotions s’entassent encore et encore ces corps, pantins soudainement coupé de leur identité, de leurs rêves et de tout ce qui pouvait emplir leur coeur jusque là…
Parce qu’au final, ce sont toujours les innocents qui payent le prix fort de ce détestable jeu qui se joue au-derrière du rideau. Ces hommes s’échiner à tirer sur une corde sur le point de rompre, songeant qu’elle tiendra encore suffisamment longtemps pour servir leurs intérêts.
L’égoïsme. L’homme. Maudit cercle vicieux. Peut-être l’humanité est-elle simplement condamnée.  



Simplement une pensée émue pour toutes ces âmes parties en vain depuis trop d’années déjà. La seule réponse à la violence est l’amour, peu importe le nombre de coups qu’on pourra nous porter. Le plus grand cadeau que l’on pourrait faire à ces monstres serait de changer pour eux.

Oh Aliw, c'est un magnifique texte exprimant la colère, la tristesse et l'incompréhension.
Ta description de cette infâme horreur est magnifique et émouvante.
Une magnifique pensée pour les victimes, des âmes innocentes qui ont été tué pour des raisons absolument incompréhensibles et parce qu'elles ont été victime d'une violence qui devrait être interdite sur Terre.

Je suis d'accord, il faut détruire la violence par l'amour. Seul ce sentiment de douceur peut anéantir la haine, son parfait homonyme. Et pour l'anéantir, chacun doit mobiliser son amour pour la paix dans l'humanité. Et ensemble, nous détruirons ce cauchemar qui n'a que trop duré.

Merci Aliw pour ce texte plein de douleur qui correspond bien à la situation actuelle. Les mots me manquent pour te dire à quel point je suis touchée par ce que tu as écrit, par ces termes si précis et si justes.

Coucou,

Ton texte était touchant et il a bien fait hommage à ces personnes mortes ce vendredi, et à toutes les autres victimes d'une violence injustifiée. On a senti ton désespoir dans ces mots, on a senti que tu "n'avais plus les mots", alors même que tu avais les mots justes. Les phrases sont directes, courtes, aussi courtes et explicites que la suivante : "Je ne comprends pas." Alors merci.

Frutiti :
Malheureusement c'est un ressenti que tout le monde partage, ne le dirigeant pas toujours vers les bonnes cibles. Trop de personnes oublient que cette horreur qui a frappé chez nous, touche le monde entier sans nous faire réagir, mais à l'instant où elles menacent nos existences, il devient indispensable de lutter contre. Mais lutter en s'ouvrant encore plus à toutes ces mains qui espèrent encore être saisies, avant quille ne soit trop tard. Ce n'est pas une question de choisir un camp, mais de s'unir, au sein d'un même pays, mais aussi avec les autres nations.

Alélé :
Je pense qu'on a tous besoin de mettre de mots dessus, alors je suis heureuse qu'il t'a plu

Anissa :
Le problème c'est au-delà du je ne comprends pas, c'est je ne sais pas comment agir. Les gens ne se mobilisent pas assez, ce qui fait qu'on est à la merci de décisions auxquelles nous n'avons aucune emprise... C'est ça le plus effrayant lorsqu'on voit où cela à mené par le passé.

C'est vrai, on a tous besoin de comprendre un peu.