Je n’ai jamais été cette petite fille à se faire beaucoup d’amis. J’étais plutôt du genre solitaire. Et pourtant, ce n’était pas voulu. J’ai toujours rêvé de pouvoir appeler une personne « meilleure amie ». Je voulais, comme toutes les petites filles de 10 ans, m’amuser, rire et me faire des amis. Je n’ai jamais voulu être cette enfant qu’on rejette. Pourtant, aux yeux de certaines personnes je passais sans cesse pour le vilain petit canard, c’était moi le problème et non les autres…

C’est pourquoi j’écris ce soir. Ma vie d’enfant ressemble à un champ de bataille. Là où d’autres avaient des amis pour jouer et éclater de rire ensemble, moi j’étais seule. Complètement seule… Alors non, je n’ai pas été le vilain petit canard qui pleurait pour rien ! Non, je n’ai pas été faible ! Non, personne ne mérite ça !

Ce soir j’écris contre cette injustice qui m’a pourrie la vie, vous savez ce mot de la langue française : Moqueries. Oui ! Vos moqueries m’ont blessée. Je m’adresse à toutes ces personnes qui m’ont un jour humilié devant d’autres. J’ai mal lorsque j’y repense, j’en ai les larmes aux yeux tellement c’est dur d’écrire cette partie de ma vie. J’en ai voulu à la terre entière, je me suis retournée contre les mauvaises personnes. Je n’ai pas toujours été la fille parfaite, et je ne le serai jamais !

Durant mon enfance, j’ai dû me battre. J’ai grandie bien trop vite, je n’ai pas pu profiter de la joie des amitiés. Je m'attachais beaucoup trop vite aux gens, j’avais une confiance aveugle alors que certaines d’entre elles en jouaient. Vous pouvez dire que nous n’étions que des enfants ! Mais c’est justement cela qui est triste ! Une bande de gamin peut faire du mal en s’attaquant à une petite fille sensible.

La sensibilité... parlons-en ! Voilà ce qui m’a coûté tant de haine, de moqueries. Mes larmes étaient devenues mes ennemies à force de couler. J’en avais marre ! Jusqu’à mes 15 ans, je n’ai su les contrôler, ce qui vous a bien fait marrer ! Mais non, bien sûr, vous demandez si j’avais mal lorsque j’étais balancé contre les casiers ne vous est pas venu à l’esprit ! Tout ce qui comptait était que je pleurs pour que vous puissiez passer du bon temps ! Vous me dégoutez ! Mais riez, allez-y ! Riez en lisant ce texte, ça prouvera encore une fois votre mentalité ! C’était il y a bientôt dix ans, les dernières moqueries, mais elles résonnent encore dans ma tête ! Mais qu’est-ce que ça pouvait bien vous faire que je sois sensible ? Vous étiez jaloux de ne pas avoir de cœur ? Vous aviez juste envie de faire vos gros ? Je n’ai jamais eu à rabaisser quelqu’un pour prouver que j’existe, contrairement à vous !

Vous vouliez faire de ma vie un Enfer ? Bravo, vous avez réussi ! J’ai eu des idées noires, j’ai voulu en finir ! J’espère que vous êtes fier de vous ! Oui, ce soir je fais ma putain de victime, car c’est ce que j’ai été durant ma scolarité ! Si je n’avais pas eu ma sœur, mon frère et mes parents, à qui je tiens énormément et que j’aime à un point inimaginable, je me demande ce que j’aurais pu faire ! Vous êtes ignobles !!

Un jour, j’ai croisé le regard de cet animal… Si grand mais si doux. Le cheval. Et là encore, vous avez trouvé un moyen de démolir ce qui me rendait heureuse ! Des moqueries encore et encore ! Mais là j’ai su tenir. Les chevaux me montraient que je comptais au moins pour eux, et c’est tout ce qu’il me fallait. Mon enfance ne me laissera qu’un mauvais souvenir. Le passage à l’adolescence était plus ou moins du même.

Passage à l’âge adulte… J’apprends enfin à contrôler mes larmes. Ma sensibilité devient alors ma plus grande force. Une passion naitra de ces années de malheurs. La découverte d’un moyen d’hurler en silence… L’écriture ! Je ne crois pas que je vais vous remercier. Même si c’est en partie grâce à mon mal être que j’ai découvert que l’écriture peut faire des miracles, je ne vous remercierai jamais de m’avoir poussée à bout !

Je m’en fiche qu’on me dise que je suis une victime… Tombe où je suis tombée, relève-toi comme je l’ai fait et là on en reparlera.

A toutes ces personnes qui se sont reconnu dans mes lignes, qui ont vécu ou vivent ce que j’ai vécu, gardez l’espoir, restez courageux. Je ne dis pas que ce sera simple, mais vous n’êtes pas seuls. Jamais ! Battez-vous ! Il est faux de croire que les faibles sont ceux qui se font humiliés. Au contraire, nous sommes plus fort que ces personnes qui s’attaquent à d’autres et à plusieurs.