Ce texte risque de partir dans tous les sens. Il peut s'éterniser ou s'achever brutalement. Ces mots ne seront pas là pour faire une morale. Je ne veux pas blâmer les gens, les pointer du doigts. J'veux t'écrire simplement sans relâche. Te remercier jusqu'à mon dernier souffle. J'veux être témoin de tes miracles. J'veux voir des gens touchés par ta grâce. J'suis convaincu que tu as le pouvoir de toucher le plus gros dur à cuire de la terre. C'est pour cette raison que je ne désespère pas.

Je te supplie de garder un œil sur lui, je te supplie de l'aider dans ses choix, de rester patient comme tu l'as été avec moi. Seigneur, j'ai peur. J'ai peur de le voir sombrer dans l'alcool. J'ai peur de le voir te tourner le dos. Il a beau avoir vingt ans cette année, je ne peux m'empêcher de le voir comme le petit garçon qu'il était. Je t'en supplie, ne le lâche pas. Je veux croire qu'il peut te revenir. Tu as réussi avec moi, fais-le encore une fois, par pitié !

J'veux pas voir mon frère s'effondrer. J'veux le voir briller, loin de toutes ces conneries de jeunesses. Quand je l'entend parler, j'ai peur par moment. J'tiens à lui plus que tout. Je pleurs à l'idée qu'il puisse déraper et que ça cause des dommages collatéraux. Il a besoin de toi, même s'il ne le dit pas. Toutes ces soirées noyées dans l'alcool... Comment est-ce possible ? Je ne dis pas qu'il n'a pas le droit de s'amuser... Mais être ivre chaque week-end est-ce vraiment la meilleure des solutions ?

Ce texte, je m'en fiche qu'il soit beau ou non. Mon cœur a besoin d'hurler, d'évacuer ce trop plein. J'ai besoin d'être rassurée. J'ai besoin de savoir mon frère entre de bonnes mains. Je ne veux pas le voir se détériorer au fil des années. Moi j'veux le voir sourire, heureux. Il prend cela avec de l'humour. Il dit qu'il va bien, qu'il est bien sans toi... Même si je respecte ce choix, j'ai du mal... C'est mon petit frère, pas un inconnu... Et punaise qu'est-ce que je l'aime...