La mort est une libération. On ne doit pas la voir comme quelque chose de sombre et malveillant, non... De la souffrance, de la peur, des larmes, de la colère, du désespoir. Mais la véritable mort est comme le sommeil, elle arrive à pas de loup, comme la nuit qui tombe; la véritable mort est douce et délicate, comme une berceuse.
Plonger dans le sommeil de l'éternité.

J'ai l'impression de littéralement brûler. Mais pas d'un grand brasier, qui s'enflamme d'un seul coup et qui détruit tout en une seconde. Un brasier dans ton corps et ton esprit ressort ravagé, mais au moins tu n'as pas eu le temps de souffrir. Non, moi je brûle d'un feu lent, d'un feu qui progresse silencieusement, mais qui a le temps de te faire mourir de peur, dont la fumée te fait suffoquer, un incendie dont tu ne peux pas réchapper. Tu essayes de trouver un endroit qui te protégera, tu te roulera en boule sous un lit, dans un placard, pour mourir en paix. Tu pleureras jusqu'à briser ta voix parce qu'elle ne servira plus à rien. Parce que tu sais que tu vas mourir, tu vas te préparer à vivre tes dernières heures. Alors tu penses à toutes ces personnes que tu aimes, et qui t'ont aimé. Celles qui n'attendent qu'une seule chose, c'est de te revoir le lendemain. De revoir ton sourire, tes yeux brillants, et même peut-être de rire avec toi. Parce qu'elles t'aiment, ces personnes. Elles ont appris à t'apprécier, et elles ont créé un véritable lien qui les relie à toi. Tu penses à toutes ces personnes, et puis d'un seul coup tu veux sortir. Sortir de cet enfer, de cet incendie ravageur. Étincelles qui brûlent ta peau. Cendres qui font couler des larmes de colère et de désespoir étroitement mêlés. Les flammes lèchent ton visage, elle t'avalent, c'est fini, tu ne peux plus rien, tu vas mourir, ton corps va être carbonisé et personne ne le retrouvera. Les personnes qui t'aimaient, celles qui seules avaient le pouvoir de te sauver vont pleurer quelques semaines, mais vont vite t'oublier. Et puis toi, ton âme perdue, va rester à errer sur ce terrain de désolation, ton lieu de mort, auprès de ton corps qui se décompose.

Tu chantes doucement, la voix empreinte d'un mélancolie enivrante, d'une nostalgie souffrante, d'une tristesse sans réconfort.

"Sans personne, loin des tiens tu trouveras la mort, une mort lente qui tuera la moindre particule de ton corps. Il ne restera plus que ton âme, une âme qui sans corps n'est rien; une âme torturée, vide, sans enveloppe, sans rien pour la protéger. Un jour dans l'éternité de ton après-mort, tu sentiras tes dernières souffrances s'envoler. Ta solitude permanente quittera tes frêles épaules pour partir vers les cieux. Tu t'élèveras doucement vers un monde meilleur, un monde cotonneux et inconscient. Tu ne verras rien de ce monde. Mais sa lumière remplira ton esprit, et tu finiras ta mort dans la douceur et le bien être.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.