J’aimerais avoir le pouvoir de voyager dans le temps. Je reviendrais quelques mois en arrière, avant que tu ne le rencontres. Avant que tu ne lui souris. Avant qu’il ne prenne une place si importe dans ton cœur. Revenir quelques mois en arrière, courir vers toi et à mes côtés, tu aurais à peine regardé ce jeune homme au visage triste qui traînait dans la rue. Remonter le temps, assez loin pour être auprès de sa meilleure amie ce soir là, la tirée par la manche et jamais elle n’aurait finie sous les roues d’une voiture. Jamais il n’aurait eut le cœur déchiré en mille morceaux, éparpillés sur sa tombe comme un dernier cadeau à celle qui fut tout pour lui. Jamais il n’aurait eut besoin de l’affection d’une autre fille. Alors jamais il ne t’aurait regardé. Et jamais ton cœur se serrait brisé.

J’aimerais avoir le pouvoir de voyager dans le temps. J’irais dans un futur, pas si lointain j’espère, où je pourrais te montrer fièrement que ton si joli sourire est revenue sur tes lèvres. Où ton rire résonne un peu partout. Où ton esprit n’est plus hanté par son souvenir douloureux. Avancer dans le temps, suffisamment pour que ton cœur brisé est eut le temps de se réparer. Suffisamment pour que tes blessures se soient cicatrisées. Accélérer la pendule pour que cette douleur qui te consume ne soit plus qu’un lointain souvenir d’une vie révolue, et pour que son nom n’évoque pour toi qu’un vague souvenir.

J’aimerais te prendre la main, qu’on se lance par la fenêtre et tel Peter Pan et Wendy, voler vers un monde magnifique, sans Capitaine Crochet et crocodile. Un monde où tu n’aurais plus mal. Où tout serrait tellement plus facile. Tes vœux les plus chers se réaliseront et toutes les personnes que tu aimes seront près de toi. Il y a aurait pleins de vernis OPI et de rouge à lèvre Chanel, promis. Et surtout il y aurait lui. Il viendrait vers toi en souriant et plus jamais ton petit cœur aura mal de nouveau.

J’aimerais tellement crois moi… Mais je ne peux que te prendre dans mes bras et essayer de te réconforter du mieux que je peux, ramassant bout par bout les miettes de ton cœur sur le sol en tentant vainement de les recoller. Te bercer lentement et attendre que tes larmes cessent, cherchant quelques mots à murmurer pour te faire aller mieux. Mais j'aimerais tellement.