J'ai mal.
Je voudrais pouvoir dire que non je n'ai pas peur, que je ne me retourne pas quand j'entends un pétard ou des sirènes de pompiers. Mais cela serait vous mentir.
Vendredi soir, ma mère, mon copain et mon meilleur ami étaient dehors et ne m'ont pas répondu pendant longtemps. Mon ami d'enfance était au stade et ma prof de chant au Bataclan.
Silence total.
Les mains de ma meilleure amie et de mon frères serrées dans les miennes, la seule chose que je fixais était la télé et ces images surréalistes. La peur dans le ventre, l'envie de vomir.
Et soudainement, les souvenirs.
Les camions de polices arrivant dans la rue m'ont rappelé Charlie Hebdo et l'attaque de l’hyper casher qui se trouvait à une rue de chez moi. Je me suis souvenue de l'angoisse de mes proches pour moi qui était seule, je me suis souvenue de la colère, de la peur et de la tristesse sans fin. Du dégoût surtout. J'avais tant prié pour ne plus jamais revivre cela. J'avais supplié, j'étais tombée et je m'étais relevée, j'avais tenu des mains et hurler dans le silence de la terreur.
Et aujourd'hui voilà ce qu'il arrive.
Paris, amis, la France, tous, je voudrais pouvoir trouver les mots mais je ne peux pas. La seule chose dont je suis certaine, c'est que je n'ai pas le droit de faiblir, nous ne pouvons pas vivre dans la peur.
Soyez tous forts et prenez soin de vous.

M.

Oh mon dieu courage ma pauvre... ils vont bien alors n'est-ce pas ? Ils ont pu se sauver ?

Courage rien d'autre à dire dans ces moments...