Il faut que cela cesse !

Depuis quelques temps, la jeune Julie se lève avec la peur au ventre. Elle qui était si joyeuse, qui aimait se rendre à l’école pour y retrouver ses amis ; aujourd’hui, si elle le pouvait, elle s’en irait loin de la cours de récréation. Elle est victime de harcèlement.

Comment tout avait pu changer en si peu de temps ? Avant, les jeunes de son âge la toléraient, certains l’aimaient même. Mais parce qu’un groupe a décidé qu’elle était la petite fille à éviter, à harceler, dont il fallait se moquer, Julie doit constamment se battre, retenir ses larmes et essuyer les critiques.

Les parents ? Ils disent que ce ne sont que des enfants, que c’est pour rire. (Ceci n'est pas une histoire vraie, mais elle pourrait l'être.)




A toutes ces personnes qui – pour s’excuser soi-même – sont capable de dire que finalement, ce n’était pas méchant, c’était simplement pour rire : Réfléchissez une minute. Si pour vous ça ne dure que trente secondes lorsque vous glissez l’insulte « POUR RIRE », la victime, elle, ça fait dix ans qu’elle entend la même chose. Les coups font souvent bien moins mal que les mots car ces derniers résonnent dans la tête de la victime, aussi bien qu’elle finit par y croire. Elle se sent inutile, rejetée, méprisée, exclue, bizarre et par-dessus tout, seule !

Je m’adresse maintenant aux personnes qui sont témoins de cette misère : Ne laissez pas une victime seule, si vous avez un minimum de conscience PRENEZ-LA SOUS VOS AILES ! Vous ne vous rendez pas compte ce qu’un simple soutien peut changer dans une vie, vous avez le pouvoir de sauver des vies.

A toutes ces personnes humiliées, tristes, en colère même, ne lâchez rien ! Vous êtes beaux, magnifiques et vous valez quelque chose. Ne laissez pas les autres vous dicter votre conduite, ne vous laissez pas anéantir par une bande de jaloux et lâche qui plus est. S’en prendre à plusieurs pour démolir une personne n’a rien de courageux ou de fort, au contraire. Ils sont faibles ! Toi, tu es fort(e) parce que tu vas te battre pour t’en sortir. Et quelques années plus tard, tu regarderas ton passé et tu te diras : Aujourd’hui, je suis quelqu’un, j’ai su me relever plus fort(e) ! Ne crois pas que ce ne sont que des paroles en l’air, c’est d’une ancienne « victime » qu’elles viennent. Moi aussi j’ai dû me battre, je me suis accrochée à une passion pour m’en sortir. Je n’ai peut-être pas trouvé immédiatement des amis vers les humains, mes premiers amis ont été des chevaux. Ils m’ont sauvée car c’est pour eux, pour une heure par semaine que je tenais. Je savais qu’une fois l’heure passée, j’allais être prête à affronter tout ce qu’il m’attendait. Trouve un moyen de tout lâcher ce que tu as sur les épaules – mais la solution n’est pas d’en finir avec la vie. Tu es JEUNE, tu as la VIE devant toi, ne la gâche pas pour une dizaine d’imbéciles !

Aujourd’hui, je tiens ma revanche sur la vie grâce à « Madon ». Je me sens CAPABLE d’accomplir ce dont j’ai toujours rêver : Ecrire un livre. Et je pense que si je n’étais pas passée par où je suis passée, si je n’avais pas conserver ma sensibilité, si je n’avais pas appris à la contrôler, je n’en serais pas là aujourd’hui.
C’est un mal pour un bien que je ne souhaite toutefois à personne.
Ne laissez plus le harcèlement scolaire détruire les enfants.