Des maux et des mots


 
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 {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)

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MessageSujet: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMar 29 Oct - 22:49

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le monde de Narnia : retour aux origines
RÉSUMÉ × Il était une fois Narnia. Tout le monde connaît Narnia. Et les Pevensie. Ah, oui, parce qu'il était deux fois les Pevensie. Quatre fois, même. Quatre têtes familières, un grand blond, une grande brune, un plus petit brun et une petite châtain-châtaigne. Peter, Susan, Edmund, Lucy. Mais revenons à Narnia. Et les Pevensie. Deux lignes. Elle s'étaient croisées dans le passé. De nombreuses fois. Mais Aslan avait prédit que ces lignes seraient maintenant parallèles. Qu'elles se frôleraient sans jamais se toucher.
Les Pevensie ont un peu grandit, aujourd'hui. Un mois après le dernier voyage de Lucy et Edmund, tout semble lointain, intouchable. Ils entrent dans l'âge adulte, et même la Vaillante semble perdre se sa foi. Tout se renouvelle, comme une nouvelle peau. Peter va se marier, Susan n'est plus ce qu'elle était, Edmund dessine pour ne pas sombrer dans la déprime et Lucy oublie peu à peu tout ce qui constitue la magie de l'enfance. Pourtant, un certain après-midi, alors que tout semble perdu, un étrange message, une étrange Armoire Magique...
Retourneront-ils à Narnia ?
Peut-être.
Peut-être pas...

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Dernière édition par Were-Wouf le Lun 30 Déc - 16:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 10:30


chapitre numéro un
MISE EN LIGNE × lundi 02 janvier 2012
NOTE × Je suis au courant pour les fautes, mais ce chapitre me fait peur j'ose même pas le relire. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Londres, Domicile Pevensie, 1946.

Edmund regarde lascivement ses dessins et peintures de Narnia, il ya sur chaque oeuvre une mélancolie qui vous prend au coeur, tel un poignard.
Ils représentent les paysages qu'ils ont connus autrefois, eux, enfants Pevensie. Il y en a aussi qui semblent vivants, comme celui où et dessiné un lion rugissant, à la crinière dorée et à l'aura rassurante. Aslan.
D'un geste violent, Edmund reprend tous ses dessins, et les rangent en vrac dans un tiroir en poussant un soupir de colère.

« - Comment a-t'il pu nous faire ça ?! crit-il en déboulant dans la cuisine où se trouvent Peter et Lucy. Nous étions chez-nous! »

« - Oui, mais la guerre est terminée ! Riposte Peter, agacé. Maintenant, c'est ici chez-nous. »

Un silence pesant règne sur la pièce. Lucy prend soin de boire son cacao le plus discrètement possible, de peur d'attirer l'attention sur elle: comme Edmund, elle regrette Narnia.
Quelque secondes à peine plus tard:

« - Salut ! Entama joyeusement Susan en entrant dans la maison. J'ai été invité ! Devinez par qui...! Un moment de silence suivit, où, dans son euphorie, Susan ne comprit pas l'humeur générale et ne fit pas attention à l'air pesant de la pièce. Dean McCastle ! Mon Dieu, si vous l'auriez vu ! Il est charmant ! C'est un vrai gentleman ! On dirait que je lui ai tapé dans l'oeil ! Quand j'ai accepté son invitation, on aurait dit qu'il fondait sur place ! C'était à mourir de rire !...En même temps, normal, cette robe me sied à merveille ! Et puis... »

Susan n'eut pas le temps de finir sa tirade, que Edmund lui lança sur un ton de reproche las:

« - Et Caspian? »

Susan vira immédiatement au rouge, que même elle ne put définir s'il était de colère ou de gène. Le silence pesant refit surface dans le salon, pendant que Susan reprenait son teint blanchâtre d'origine.
Elle regarda son petit frère avec méchanceté et s'apprêtait à partir dans sa chambre, quand tout-à-coup...

« - Ed' n'a pas tord. Souffla Lucy, dont la voix avait un timbre triste. Susan, regardes-toi, qu'est devenue la douce Susan, celle qui croyait au Prince charmant, qui riait si souvent, qui était bienveillante et avec qui je partageais mes secrets ? »

Son regard était aussi triste que sa voix.

« - Morte et enterrée. Et je préfère la nouvelle Susan, Lucy. Elle est mieux et tu devras t'y faire. » Répondit sèchement la concernée.

Elle reprit son chemin, mais n'eu pas le temps de faire deux pas avant que quelqu'un ne réplique:

« - La nouvelle Susan, celle qui se met trois couches de maquillage chaque matin, celle qui ne rit plus aux blagues d'Edmund, celle qui a de nouvelles invitations aux bals tout les quarts-d'heure, celle qui accepte une danse de n'importe qu'elle abruti qui a un nom commençant par Mac, celle qui ne croit plus en rien surtout pas à sa famille et à ses amis qui ne lui veulent que du bien, celle qui se referme sur elle-même... C'est ça pour toi "mieux"?! »

C'est Peter qui avait parlé. Au grand étonnement de tous.
« - Susan, tu aimes vraiment ce que tu es devenue ? »

La jeune fille commença a ouvrir la bouche, s'apprêtant à rabattre le clapet son grand frère, mais la referma et baissa les yeux, d'un air honteux.

« - Il faut en venir à l'évidence: Nous sommes tous heureux de revoir nos parents, bien-sûr, mais Narnia nous manquent énormément... » continua mélancoliquement Peter.

« - Alors pourquoi ne pas y retourner ? Demanda précipitamment Edmund, un air presque impatient et joyeux sur le visage. Réfléchissez, revoir tout nos amis ! Caspian, Trompillon, Aslan... »

« - IL N'EN EST PAS QUESTION ! » S'emporta Peter en se levant et en frappant du poing sur la table.

Surpris par cet excès de violence et de colère, Edmund, Lucy et Susan se firent tout petits. Lui même surpris par son geste, Peter se radoucit:
« Je veux dire.. On ne peut plus y retourner, Ed'.. T'as entendu Aslan. Aucuns de nous ne peut y retourner...Excuse-moi. »
Sur-ce il alla vers son frère et le serra tendrement mais furtivement dans les bras, puis lui tapa gentillement l'épaule.

« - Allez, maman et papa vont rentrer de leur fête. Tous au lit, il est presque 23h. » Ordonna t'il.

Et c'est sans bruits que les enfants Pevensie se dirigèrent tous vers leurs chambres respectives.
Edmund, quand à lui, se glissa dans son lit et fixa le tiroir où étaient rangés ses dessins, jusqu'à ce qu'il s'endorme d'épuisement.


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 10:31


chapitre numéro deux
MISE EN LIGNE × samedi 07 janvier 2012
NOTE × Je suis au courant pour les fautes, mais ce chapitre me fait peur j'ose même pas le relire. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Londres, Domicile Pevensie, 1946

Le lendemain matin, Lucy se leva avec peine: elle avait fait des cauchemars toute la nuit, et avait donc très peu dormi.
Quand elle arriva vers le bout du couloir menant dans le salon, encore en robe de chambre, elle aperçut Edmund et son père qui discutaient avec animation et en faisant des gestes étranges et Susan qui aidait sa mère à faire le petit-déjeuner, signe que le Lucy s'était levée à peu près à la même heure que le reste de la famille.
Elle avança encore un peu et pu distinguer un bout de la pièce qu'elle n'avait pas vue avant: Peter s'y trouvait, visiblement levé du mauvais pied, et accompagné d'une mauvais humeur  qui se constatait rien qu'en regardant l'expression de son visage.

Lucy décida donc de saluer poliment en premier lieu sa soeur et sa mère, puis Edmund et son père, et enfin, son grand-frère, vers qui elle s'avança prudemment, avant de constater qu'il n'avait pas remarqué sa présence, tellement il était plongé dans ses pensées.

"Peter?" demanda-t'elle doucement.

"AHH!" Avait-il crié, surpris ."Ah, Lulu c'est toi!" Dit-il amusé, en riant et en caressant les cheveux de sa petite-soeur, les ébouriffant au passage.

Celle-ci, heureuse de voir que la mauvaise-humeur de son frère adoré n'était que passagère, sourit de toute ses belles dents blanches. Un sourire que le blond lui rendit, avant de se diriger vers son père et son frère pour se joindre à leur discution.
C'était donc apparemment une belle journée qui commençait....


Après le petit-déjeuner, Lucy proposa à toute sa famille de partir pic-niquer dans un parc, non-loin de leur maison. Proposition que tous acceptèrent avec joie.
Ils préparèrent tous des affaires à emmener: Susan et sa mère s'affairait à préparer de la nourriture facilement transportable, Peter et son père entreprirent d'emmener de quoi fabriquer des cerfs-volants pour amuser toute la petite famille après leur repas, Edmund pris de quoi dessiner, et Lucy pris quelque livres à lire.


Tous partirent quelque minutes plus tard, un peu en retard à leur goût, car Susan les avait fait patienter un quart d'heure parce qu'elle se maquillait et se coiffait: en effet, depuis le retour de Narnia de elle et son frère (NDA: Narnia chapitre 2: Prince Caspian), Susan avait tout d'abord sombré dans un lente dépression, avant d'aller en Amérique avec Peter et de retrouver goût à la vie grâce aux bals et aux garçons, une façon peut commune, mais néanmoins radicale de sortir de cette période de pessimisme et d'abattement. Peter, heureux de la voir aller mieux, n'aimait néanmoins pas voir des garçons traîner autour de sa soeur, d'habitude si douce et timide.
Bref, la famille partie donc au Parc, où tous se régalèrent d'abord avec les délicieux sandwichs que leur avait préparer Susan et ensuite avec le succulent thé que leur avait préparé leur mère/femme.


Lucy se mit ensuite à lire ses livres, puis s'en lassa et alla s'allonger sur l'herbe fraîche par la rosée mais chaude en raison du temps (38° à l'ombre xD).
Elle observa les nuages, leurs formes, et se mit à imaginer en un nuage une petite souris armée d'une minuscule épée et portant une plume derrière l'oreille gauche, puis un homme au cheveux mi-longs qu'elle devina être un Prince, et enfin un lion majestueux. Elle resta plusieurs secondes les yeux fixés sur ce dernier nuage, la tête vide, sans pensée ni réflexion, attendant qu'il parte au loin pour sortir de sa courte léthargie.


Elle se mit en tailleur, et observa Edmund, devant elle: il dessinait. Encore et toujours depuis un mois. Depuis qu'il était rentrés de Narnia. Narnia. Aslan. Le nuage....
Lorsque cette pensée lui effleura l'esprit, elle se dépêcha de la faire partir bien vite, puis soupira discrètement et tristement, avant de se mettre debout et de chercher Susan des yeux, désireuse de jouer avec elle.
Lorsqu'elle la vit, elle remarqua qu'elle discutait avec animation avec un jeune homme, d'environ 3 ans de plus qu'elle, à en juger par son apparence.
Elle lâcha un second soupir de dépit, celui-ci moins discret que le précédant.


"Toi aussi, ça t'énerve, Lulu ?"


Lucy se retourna et distingua, malgré le soleil aveuglant, son frère, à ses côtés, debout, le regard las, mais néanmoins empli de colère et de tristesse.


"Elle est assez grande pour savoir ce qu'elle fait, Peter." Répondit la jeune fille. "Elle a 18 ans....Elle est belle, intelligente..." Continua-t'elle, une pointe de jalousie dans la voix.


Peter, amusé par la jalousie de sa petite soeur envers son autre petite-soeur (compliqué xD) sourit en regardant son trésor, sa pierre précieuse, sa petite puce adorée: Lucy.


"Et toi, tu as beau être belle et intelligente, je te défend d'aller regarder du côté des garçons!" Dit-il en prenant sa petite-soeur par la taille et en la chatouillant, se qui la fit rire à s'en déchirer les cordes vocales.
Peter, voyant que Lucy allait réellement se casser les cordes vocales, ou se froisser un muscle au abdominaux s'il continuait à la chatouiller, s'arrêta un instant.
Celle-ci en profita pour se retourner en face de son grand-frère et pour crier "Vengeance !" en l'attaquant à coups de chatouilles bien placés (c'est-à-dire au niveaux du ventre et du cou).
Au bout de plusieurs minutes d'intense combat, où rire et réflexions du type "Ah, tu vas voir ce que tu vas voir !" se firent entendre, Peter et lucy entendirent quelques gloussements derrière eux, ce qui les stoppa dans leur "gamineries".


Ils se retournèrent et virent un groupe de jeunes filles d'environ 18 ans en moyenne en train de les regarder en.. gloussant, c'était le cas de le dire, et en fixant Peter avec un air attendrit et amusé sur le visage.
Le concerné, se rendant bien compte qu'il était le centre des petits murmures qui circulaient entre le groupe de fille, devint rouge écarlate et d'un geste de réflexe, mis sa main gauche derrière sa tête, se la grattant un peu, puis fit un sourire charmeur ce qui provoqua une forte augmentation des glousseris parmi les jeunes filles. En effet: Peter, maintenant âgé de 19 ans (et demi) avait un charme ravageurs sur les jeunes Londoniennes qui l'avait un jour regardées. Peter savait tout cela, bien-sûr, mais n'utilisait que peu cet "outils" de drague, étant donné qu'aucune fille en particulier ne lui avait jamais refusée un baiser (ou plus). Ce n'était pas à proprement parler un coureur de jupon. Ce n'était pas nom plus un grand romantique. C'était un jeune-homme qui collectionnait peu les conquêtes, mais n'avait jamais réellement ressentit de l'Amour. Avec un grand A. Et ce malgré les "Je t'aime" qu'il disait. A noter: il était actuellement célibataire.


Lucy, intrigué, puis amusé par la moue de son frère entreprit de lui prendre la main, de sorte de lui mettre la honte devant ses admiratrices.
Celle-ci, au contraire furent encore plus attendries de l'amour qui régnait entre le frère et la soeur. Et poussèrent des "Anhhhhhhhhhh...Ils sont trop mignooooooons" de tendresse. (NDA: C'est ce que j'appelle des pintades).
Peter, quand ils s'aperçut de cela, tourna la tête vers sa soeur, un regard interrogateur assez amusant placé sur son (beau) visage.
Lucy rit un moment, amusé de la tête qu'affichait son frère, puis le tira par la main, l'emmenant vers le lieu où était leurs affaires.
Peter la suivit comme un toutou, toujours bloqué par cet interrogation.


"Qu'y a-t'il dans le sac que vous avez emmenés avec Papa ?" Demanda Lucy.


Peter sortit de son état léthargique et afficha un sourire malicieux, ce qui fit que le regard de sa soeur devint de plus en plus interrogateur (chacun son tour).


"Ça te dit un nouveau cerf-volant ?" Dit-il avec un sourire doux envers sa jeune soeur.


A cet instant, on pu voir dans le regard de Lucy une lueur que l'on n'avait pas vu depuis 1 mois. Une lueur de joie, d'amour, de remerciement. La plus belle lueur au monde qu'il est possible de voir dans les yeux d'un être aimé. Elle avait la bouche entre-ouverte. Elle se dépêcha bien vite de la refermer et de lancer à son grand-frère sur un air de défi:


"Je te paris que c'est moi qui fait le plus beau....."


"Le vainqueur gagne 3 sachet de confiserie et 1 croissants."  Rétorqua Peter sur le même air.


"Deux croissants. Et c'est Susan qui départage."


"Marché conclu."


Peter et Lucy se mirent donc à fabriquer chacun dans leur coin leur cerf-volant, Peter misant tout sur la finesse et la légèreté et Lucy quand à elle sur la forme et les motifs.




Peu de temps après, ce fut l'heure de rentrer. Pour ce qui est du concours du plus beau cerf-volant, Susan remarqua l'élégance de celui de Lucy et la déclara gagnante, et Peter, en faisant semblant de bouder, rétorqua que le sien était plus rapide, plus léger....etc Mais Lucy eu tôt fait de remettre son grand-frère à sa place en lançant avec ironie que c'était un concours de beauté, et que les performances ne comptaient pas dans la notation...


De retour au domicile, et une fois que le dîner fut mangé, et qu'il fut presque l'heure de se coucher, Lucy alla devant la chambre de son frère, et toqua.


"Oui?" Lui répondit-elle.


"C'est Lulu."


"Ah, entre ma puce!"


"Je ne suis pas ta puce.... !" Fit remarquer Lucy lorsqu'elle fut entrée, et en refermant la porte.


"Mhmh..." répondis Peter, plongé dans sa lecture, et allongé sur son lit. "Qu'est-ce qu'il y a Lulu?" demanda-t'il.


"Je..." Commença t'elle... "Je voudrais....Enfin..." Essaya-t'elle de continuer. Puis elle leva ses yeux du sol et les plongea dans ceux bleu-vert de son frère, et, sans prévenir, sauta sur son lit et se mit dans les bras de Peter, qui l'étreignit en retour.


"Qu'est-ce qu'il y a?" Répéta-t'il en obligeant sa soeur à lever sa tête et en la regardant, inquiet.


"Je voulais te dire merci. Pour tout à l'heure dans le parc. C'était vraiment trop bien. J'suis.... vraiment heureuse." Dit-elle en souriant. "Et puis, ton cerf-volant était mieux que le mien, je trouve... On se partagera les bonbons!" Continua-t'elle en riant.


Peter, soulagé de voir que tout allait bien, et que sa soeur adorée était heureuse, lui fit un bisous sur le front avant de l'enlacer de nouveau. Ils restèrent ainsi jusqu'à ce que...


"Au liiiiiiit!" Cria leur génitrice dans le couloir. "Edmund, j'espère que tu as rangé ta chambre, je... AAAHH ! Mon Dieu, Edmund ! C'est la 3ème guerre mondiale ta chambre ! Regardez-moi ce bazar..."


Lucy se releva et fit un bisous sur la joue à son frère, avant de repartir dans sa chambre. Ç'avait été une belle journée... Lucy s'endormit en repensant tantôt aux cerf-volant, tantôt aux groupies de son frère, tantôt aux délicieux sandwichs, tantôt à Edmund et ses dessins...
Narnia.
Aslan.
Le nuage.
Et cette nuit, emplie de cauchemars, ne fut, à la différence de la journée, pas vraiment belle, et pas différente des précédentes...


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 10:35


chapitre numéro trois
MISE EN LIGNE × mercredi 11 janvier 2012
NOTE × Je suis au courant pour les fautes, mais ce chapitre me fait peur j'ose même pas le relire. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Londres, Domicile Pevensie, 1946

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH"

Susan s'était réveillée en sueur, elle avait déjà criée à plusieurs reprises dans son sommeil.
Un cauchemar.
Le premier depuis qu'elle est sortie de sa dépression. Le premier aussi violent depuis des années....
Susan se leva, une main sur son coeur, pour le ralentir de façon à se calmer.
Elle leva la tête, et aperçue une forme dans le miroir en face d'elle.

C'était une jeune-fille. Ses cheveux bruns étaient en bataille et des mèches lui tombaient sur le front et le nez. Ses yeux rougis par les larmes étaient d'un bleu semblable à l'océan.
Sur ses joues de porcelaine perlaient des gouttes de sueur mêlés à celle qui s'échappaient encore de ses yeux bouffis. Elle était légèrement rouge au niveau des pommettes.
Elle aurait pu être belle.
Elle était belle.
Oui, même dans les pires états, Susan Pevensie dégageait une beauté sauvage et une élégance à toute épreuves.

Susan s'avança prudemment vers le miroir, et effleura son reflet du bout des doigts, comme si elle ne voulait pas le blesser.

"Quelle idée! Pensa-t'elle, blesser un reflet...."

Et pourtant, elle resta encore plusieurs secondes ainsi, à se regarder, immobile, en laissant pour la première fois depuis longtemps son esprit vaquer là où bon lui semblait.

"...Qu'est devenue la douce Susan...?..." Les paroles de Lucy lui revenaient.

Dans un soupir de rage, Susan détourna son regard du miroir et s'habilla sans se poser plus de questions.
De toutes évidence, elle était de mauvaise humeur, tout comme elle avait pu voir Peter hier dans le même état.
D'ailleurs, pourquoi ? Susan avait l'habitude que ses frères soit de mauvaise humeur le matin mais c'était parce qu'ils avaient été réveillés de force. Or, là, Peter s'était levé de son plein gré.... Un cauchemar aussi? Une chose qui le tracassait? Rho, peu importe!

"La nouvelle Susan...celle qui ne croit plus en rien surtout pas à sa famille et à ses amis qui ne lui veulent que du bien, celle qui se referme sur elle-même..."  Maintenant c'était les paroles de son grand-frère qui lui revenaient à l'esprit.

Susan poussa un second soupir de rage, et sortit dans le couloir. Elle était encore plus en colère. Contre elle-même. Après-tout, tout ce qu'avaient dis ses frère et sa soeur il y a deux jours était vrai. Elle s'en rendait compte, au fond d'elle même, mais elle ne pouvait pas se l'avouer, l'avouer à sa famille, à ses amis, à tout les garçons qu'elle séduisait.
Non, Susan était devenue adulte. Et c'est avec la Susan adulte qu'elle vivrait, certainement, pour le reste de sa vie.
Susan n'était plus douce, timide, naïve et fragile, Susan était déterminé, charmeuse, fière et ambitieuse.
Et Susan aimait se qu'elle était devenue!
...
Réellement?

"On dit qu'il n'y a que les fous qui ne changent pas d'avis..." Se surprit-elle à penser.

Susan poussa un troisième soupir, un soupir de lascivité.
Elle se dirigea dans la salle à manger-cuisine, où elle rejoignis ses parents, levés tôt car partis au marché.
Plus tard se levèrent Edmund, puis Peter, et enfin Lucy.
Le reste de la matinée se passa à peu près normalement, à la seule différence que Susan, ayant vue les cernes sous les yeux de sa soeur s'acharna à lui demander la cause de leur venu, s'il y avait un problème...
Tous furent surpris de voir leur soeur/fille, soudain si avenante avec sa fraterie, et ils en furent tous heureux.
Sauf Lucy peut être, qui due mentir en disant qu'elle avait lue tard, ce que Susan, au bout de mainte et mainte répétition de la traditionnelle question "Tu es sûre?" avala ,difficilement, soit, mais comprenez cette pauvre Lucy: Elle n'allait tout de même pas parler de Narnia! Pour tout les enfants, depuis que leur soeur est rentrée de Narnia, ce sujet était tabou. Autant pendant que après sa dépression.
Lucy menti donc, contre son gré, pour avoir en fin de compte l'amer impression qu'elle avait trahie sa grande-soeur...

Lors du déjeuner, alors que tout le monde était à table, Dawson Pevensie (le père) dit soudainement:

"La guerre est horrible. C'est un gâchis, un acte odieux, nous n'étions que des marionnettes..." cette phrase jeta un froid sur la table, et sa femme, Helen Pevensie le regarda, les yeux gros.
"D'ailleurs les enfants, essaya-t'il de se reprendre, où étiez-vous pendant cette fichue guerre? Vous ne m'avez rien raconté...."

Des sourires éclairèrent les visages des enfants, même celui de Susan.

"Eh bien, au début, quand Maman nous a dit que nous devions prendre le train pour partir de Londres, on a été très triste, commença Lucy doucement, et puis, une femme est venue nous chercher, et elle nous a emmené chez le Professeur Kirke !"

"Un homme très gentil,..." assura Peter.

"...Mais très vieux surtout." renchérit Edmund en un sourire, ce qui fit rire toute la petite famille.

"Bref, continua Lucy, sous le regard attentif de ses parents, au début on s'ennuyait un peu, et puis on a trouvé..."

"Une batte de base-ball" , la coupa Susan, avec un regard qui en disait long.

"Et on a joué au base-ball tout le reste du séjour", termina Peter.

"Et votre mère m'a dit que vous étiez allé chez votre cousin Eustache? Continua Dawson, toujours aussi enquiquinant? "

Ce qui lui valu un cou de coude dans les côtes de la part de sa femme.

"Oh, non, il est devenu très gentil, nous sommes restés, moi et Edmund, chez lui le reste de la guerre." Dis Lucy, ne voulant pas s'étendre sur le sujet de peur de révéler un indice de l'existence de Narnia.
Le reste du déjeuner se passa normalement.

"Il me vient une merveilleuse idée! Lança tout à coup Mr Pevensie en repliant son journal, et si nous allions chez se Mr Kirke pour le remercier?"

Cette phrase créa à elle seule une atmosphère lourde dans la pièce. Sauf pour Ms Pevensie, qui était partie jardiner dehors.
Les enfants se regardaient, se questionnaient en silence... Et Peter répondit doucement:

"Tu sais Papa, je suis pas sûr que cela soit..."

"C'est une MERVEILLEUSE idée!" Cria presque Lucy pour couper son frère.


"Bon, alors c'est entendu, nous y allons cette après-midi! Demain, je ne serais pas là. Termina Mr Pevensie. Oh, et Peter? Je peux te parler une minute?" dit-il en montrant à son fils son bureau.

Peter parti avec son père, pendant ce temps, Lucy Edmund et Susan étaient seuls dans la salle à manger.

"Lucy, qu'est-ce qu'il te prend?!" lança Susan.

"Est-ce que c'est d'aller dire bonjour au Professeur Kirke qui te met dans cet état ? Ou alors c'est parce que tu as peur d'être attirée par l'amoire.... ?" Souffla Lucy sur un ton de défi.

Et là, ce fut trop pour Susan, une dispute se suivit des paroles de Lucy, chacun essayant de parler plus fort que l'autre, créant un brouhaha dans la pièce.

"Arrêtez de vous disputer." Dis calmement Peter, revenu soudain dans la salle à manger, les yeux dans la lune, un drôle d'air collé sur le visage.

"Peter...?" Demanda Susan, inquiète.

"Tu te sens bien...?" renchérit Lucy, toute aussi inquiète.

"T'es tout pâle...." Termina Edmund.

Peter leva les yeux vers ses frère et soeurs et lança d'un souffle.

"J'vais me marier."

"..."

"QUOIIII?!" S'écrièrent Lucy, Edmud et Susan en choeur.


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 10:38


chapitre numéro quatre
MISE EN LIGNE × jeudi 19 janvier 2012
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Londres, Domicile Pevensie, 1946,

FLASHBACK

« Bon, alors c'est entendu, nous y allons cette après-midi! Demain, je ne serais pas là. Termina Mr Pevensie. Oh, et Peter? Je peux te parler une minute? » dit-il en montrant à son fils son bureau.

Peter avança vers son père, et le suivit jusque dans son bureau. Dawson Pevensie ferma la porte, comme s'il voulait que personne n'entende la discution qu'il allait avoir avec son fils.

La pièce était carrée, et pas très grande. Elle avait un papier peint avec des motifs verts, avec un grand bureau en chêne au milieu de la pièce, et n'était que peut décorée: sur un mur, à droit de la porte, siégeait un tableau, vieux comme le monde. Les arbres enneigés et la nature hivernale présente sur la toile rappelèrent un instant à Peter les années de règne de la Sorcière Blanche, où tout n'était que froid et gèle à Narnia.

Un frisson lui parcouru le dos, puis il détourna son regard vers son père, qui s'était assis sur le siège, en face de lui.

« Peter... » commença Mr Pevesnie, hésitant.

« Papa, je sais de quoi tu veux me parler, le coupa Peter, et je suis totalement d'accord avec toi, parce que bon, quand c'est trop vieux... Enfin, on s'est compris. » Continua-t'il en riant.

Au fil de ses paroles, un sourire s'était dessiné sur le visage de son père, un sourire fier. Dawson Pevensie s'était ensuite levé.

« Ah, Peter, je suis content que tu prennes ça bien, franchement j'avais un peu peur que tu sois.. comment dire... »

« Déçu ? » Dit Peter en souriant.

« Oui, déçu, entre autre. Ria Mr Pevensie en mettant un main sur l'épaule de Peter. Ah! Mon fils devient grand! Un jour, tu verras, tu auras des enfants, et je suis sûr que tu seras très heureux, à voir ton enthousiasme! »

Il continua de rire et alla s'installer sur son siège.

« Et bien Peter... Ça ne va pas? Tu as mal quelque part? » S'inquiéta son père.

Peter,devenu blanc comme un linge, n'osait plus ouvrir la bouche et regardais dans le vide.

« Peter? Parle mon garçon! » S'impatienta Mr Pevensie.

« Tu veux dire... Tu... Tu veux... Que je me... Marie? » Articula difficilement le jeune-homme.

« Bien-sur! Lança son père, Tu as 19 ans, il est normal qu'à ton âge on se trouve une jolie jeune-femme avec qui fonder une famille... »

« Mais... JE NE VEUX PAS ! » Éclata Peter, en rage.

« Sur un autre ton, mon garçon! Et je ne te comprend plus, tu avais l'air si enthousiaste tout à l'heure..»

« Je parlais de rendre visite au Professeur Kirke! Le coupa Peter, Et je ne suis tout de même pas obligé de me marier maintenant?! »

« N'en fais pas tout un plat Peter! Il y a des tonnes de jeunes filles dehors qui ne demande qu'à t'avoir pour époux! Il y a de très bons partis dans cette ville! » Continua plus calmement son père en s'asseyant de nouveau sur son siège.

Peter abordait un air perplexe face aux propos de son père.

« Peter.....Sait-tu comment ta mère et moi nous nous sommes rencontrés ? Demanda Mr. Pevensie en esquissant un sourire. C'était un jour de printemps, je m'en souviens bien, commença-t'il d'un air nostalgique. J'étais partis avec mes parents et ma soeur -ta tante- assister à un discours du maire sur les ravages de la guerre 14-18. Rien de très réjouissant, crois-moi... Jusqu'à ce que j'aperçoive, après un énième bâillement, ta mère. Elle a tourné la tête et a croisé mon regard. Ça a été comme qui dirait le coup de foudre. Je lui ai fait la cour...Plus tard, lorsque mes parents m'ont parlé d'un futur mariage, j'ai tout de suite pensé à ta mère, et je leur ai fait par de mon idée. Comme tu peux le voir, elle a dit oui! Continua-t'il en riant. Nous nous sommes fiancés... j'avais ton âge. Peter.... Je me suis marié à 20 ans. Tu peux attendre, si ça te chante. Je comprendrais. Moi aussi je ne voulais pas tout accélérer. Et si il y a une jeune demoiselle, en particulier... Peter, je ne vais pas te forcer à épouser quelqu'un d'autre que celle que tu aimeras. Ou que tu aimes, dit-il avec un clin d'oeil. Je te laisse le temps d'y réfléchir. Mais dépêches-toi! Le temps court de plus en plus vite chaque jour. Et je ne vais pas attendre éternellement que tu me donnes des petits-enfants...
Tu peux sortir.»



Peter entama de se diriger vers la porte, sans un mot. Il mit la main sur la poignée, et, dans un geste d'ultime espoir, se retourna en fixant son père. Celui-ci lui adressa un sourire fier. Peter sortit sans plus de convenances.



FIN FLASHBACK
(Reprenons où nous en étions -poil au menton-.)



« Arrêtez de vous disputer. » Dis calmement Peter, revenu soudain dans la salle à manger, les yeux dans la lune, un drôle d'air collé sur le visage.


« Peter...? » Demanda Susan, inquiète.


« Tu te sens bien...? » renchérit Lucy, toute aussi inquiète.


« T'es tout pâle.... » Termina Edmund.


Peter leva les yeux vers ses frère et soeurs et lança d'un souffle.


« J'vais me marier. »


« ... »


« QUOIIII?! »S'écrièrent Lucy, Edmud et Susan en choeur.



« Papa... Enfin... J'ai 19 et il pense que... C'est l'âge pour.... Trouver quelqu'un... » Hésita-'til.



Susan affichait un air assez neutre.



« Tu savais que ça arriverais un jour! Moi Papa veut me présenter des prétendants... »



« Ça doit te réjouir! » Lança méchamment Lucy, les yeux débordants de larmes de colère. Elle était si furieuse et rouge qu'on aurais pu voir de la fumer sortir de sa tête.



« Non! Ils sont tous idiots et ne regardent que mon décolleté! » Répondis Susan, sur la défensive.



« Et bien, ça change de d'habitude... » Renchérie Lucy, toujours aussi bouillonnante.



« Les filles, c'est pas le moment. » trancha Peter.



« Exacte, tout le monde au lit! Dit Helen Pevensie en déboulant dans le salon. Edmund, j'espère que ta chambre est dans un meilleur état qu'hier... »



Ainsi, tout les Pevensie partirent tranquillement dormir. Tous ? Non. Deux jeunes garçons s'inquiétaient pour leurs avenirs respectifs, une -presque- femme revisionnait dans sa tête ses prétendant, en éliminant les moins intéressants, et une ravissante jeune-fille tentait en vain de calmer sa rage.
Et les cauchemars ? Trois services chacun! Plus Lucy qu'a pris du rab'.


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 10:41


chapitre numéro cinq
MISE EN LIGNE × samedi 04 février 2012
NOTE × Je suis au courant pour les fautes, mais ce chapitre me fait peur j'ose même pas le relire. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Londres, Domicile Pevensie, 1946


Edmund se réveilla doucement : l'aube, filtrant à travers les fenêtres, était venue chatouiller de sa chaleur enivrante le visage endormi du jeune-homme.
Reprenant peu à peu ses esprits, il remercia silencieusement le pouvoir du sommeil, qui, pendant un instant, était capable de vous faire oublier tout vos soucis, vous laissant la tête vide, reposé.
Mais ce doux moment s'évapora en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Edmund se leva précipitamment, trop apparemment, puisqu'une fois debout, il fut pris d'un léger vertige. La chambre d'Edmund était un vrai capharnaüm, et il risquait à tout moment de trébucher sur un livre ou un dessin qui trainait par terre.
N'y faisant guère attention, il se dirigea, les pieds nus, vers ses volets et les ouvrit à la volée. Les rayons de soleil inondèrent la pièce. L'air de ce matin du 1er août 1946 était légèrement frai : la rosée avait fait son travail. Edmund s'appuya sur le rebord de fenêtre, et s'émerveilla du chant des rossignols, des couleurs acidulés des fleurs de sa mère, et du bourdonnement quasi-inaudible des abeilles butinant gaiement les tournesols à la couleur jaune éclatante.
Edmund pris une grande inspiration, puis se retourna et se dirigea vers la cuisine.


« Eh ben, c'est la grand forme Peter. Lança ironiquement le jeune-homme à son grand-frère, assis sur une chaise devant la table, Papa et maman ne sont pas là ? »

« Partis au marché. Se contenta de répondre le concerné. .... Je crois que je ne m'y ferais jamais. »

Edmund, qui avait sortit une tasse, s'arrêta net, pensif, puis repris sa préparation en empoignant la machine à café, et en versant distraitement le liquide chaud.

« Te faire à quoi ? Demanda le jeune-homme en se retourna, tasse à la main, accoudé au buffet de cuisine, au fait que Maman achète des légumes de chez les O'Connel ? »

Peter émit un petit rire. Les O'Connel étaient des amis de la famille, un couple n'ayant jamais eu d'enfants, mais encore relativement jeune. Ils étaient passionnés de science, et étaient surtout connus dans le quartier pour les étranges expériences de coloration des légumes et des fruits qu'ils menaient dans leur maison, la fumée tantôt verte, orange, bleu, ou rose émanant de leur cheminée trahissait les colorations réalisées. Ils n'avaient cependant pas le droit de vendre leurs légumes comme nourriture, mais les bradaient facilement comme objets de décoration.

« Edmund... Tu t'imagines... tonton ? »

Celui-ci, surpris, recracha d'un coup tout le café qu'il avait dans la bouche sur son frère aîné.

« EDMUND ! Fais attention, nom d'un chien ! » s'énerva Peter, en se levant, puis en éclatant de rire devant l'ai consterné de son petit-frère. Celui-ci ne tarda pas à se joindre à l'amusement de Peter.
Lorsque tout deux furent calmés, Peter entreprit d'aller dans sa chambre se changer, laissant Edmund seul dans la cuisine.

Celui-ci but une autre gorgée de café, puis laissa son regard dans le vide, plongé dans ses pensées. « Tonton ? Pourquoi Peter... ?... Ah, oui, le mariage arrangé. Le pauvre, il doit avoir la trouille. Je n'aimerait pas être à sa place..... » Pensa-t'il.
Tout à coup, une idée folle mais terriblement véridique, lui traversa l'esprit : Il serait un jour à sa place. Il avait trois ans de moins que son frère aîné, c'est-à-dire 16 ans et demi. Il fallait qu'en trois ans, il fasse tout ce qu'il ne pourrait plus faire une fois que son père l'aurait poussé à se ...marier. Mais quels pouvoirs les adultes avaient-ils pour avoir le droit d'influencer d'une telle sorte la vie de leurs enfants ? N'avaient-on pas le droit -ou le devoir- d'être autonome pour pouvoir faire prendre à sa vie les chemins que l'on avait décidés, quel qu'en soit les embûches et les souffrances ? Ne devait-on pas se limiter à ajouter une minuscule part de nous-même dans la vie des autres, sans pour autant en prendre le commandement ? Toutes ses questions, demeuraient sans réponse, à cet instant précis, pour Edmund.

Peter revint à ce moment, retrouvant son petit-frère les yeux perdus dans le vide. En fait, il fixait intensément ses chaussettes. Pas très gracieux. Peter resta perplexe et risqua quelques mots.

«Ed' ? Ça va pas ? »

Le concerné releva la tête piteusement, et demanda en un souffle :

« Tu crois que moi aussi ? »

Même si la question ne fut guère précise, Peter comprit immédiatement la détresse de son jeune frère.

« Habilles-toi, on va marcher un peu. » Lui répondit-il en enfilant une veste.

Edmund fit un ''oui'' rapide de la tête et se dirigea vers sa chambre.

...

Les deux frères marchaient donc l'un à côté de l'autre sur le trottoir goudronné. Ils arrivèrent vers un parc, et y entrèrent. Les chênes, sapins et hêtres présents donnaient à l'air frai une délicieuse odeur boisée. Peter s'assit sur un banc, son frère fit de même à côté de lui. Un pigeon gris vola jusque devant eux. Peut-être espérait-il avoir quelques miettes de pain à grignoter ? Le silence régnait maintenant entre les deux frères. Le pigeon était resté à se place et picorait naïvement le sol de terre.

« Edmund... » Commença Peter. Il ne put cependant pas émettre un autre mot.

« Peter. Je sais. Pas besoin de m'expliquer, je suis assez grand. ... Et sinon... Tu vas les rencontrer bientôt ? »

« Papa veut me présenter une certaine Kate MacAndrews. Lâcha Peter. Décidément, tous ceux qui sont ''de bonnes famille'' ont un nom qui commence par ''Mac'' » rigola-t'il.

Cette blague fit naître un maigre sourire sur le visage d'Edmund.

« Tu n'as pas à t'en faire, petit frère. Je suis sûr que tu... qu'on trouvera la bonne personne. Ce ne sont pas forcément toutes des... filles faciles obsédée par l'argent, disons. Nous ne sommes pas vraiment riche. Un peu, soit, grâce à Papa, qui a bien servi durant la guerre et qui a été récompensé... Tu sais, il m'a dit qu'il avait demandé à ses parents pour se marier avec Maman, même si à cette époque ils étaient plutôt pauvres, ils ont réussis à être heureux. Essaya-t'il de persuader son frère -ou peut-être lui ?-. Nous aussi, Susan, toi, moi...Luç-... Enfin, on le sera tous. Oui, nous serons heureux. J'en suis sûr »

Peter dû user de toutes ses forces à ce moment précis pour retenir sa colère, et son désarroi : il ne pouvait supporter le fait que ce ''mariage de malheur'' puisse affecter sa petite-soeur préférée, Lucy, voir qu'elle soit elle aussi un jour obligée à se marier à un Crétin MacDébiloss. Peter ne voyait que le mal dans ce mariage arrangé, mais il préférait ne rien dire à son frère, ni à qui que se soit, d'ailleurs.

Edmud regarda son frère dans les yeux, avec un air qui voulait dire « Je sais ce que tu penses, arrête de mentir ». Puis il détourna ses yeux vers le volatile, toujours devant eux, à la recherche de graines ou de miettes. Edmund regarda le pigeon, le c½ur empli de haine : cette abruti d'oiseau* semblait, de sa démarche assurée et naïve, se moquer de la situation dans laquelle étaient les deux frères -et aussi la s½ur ainée-. Comme pour confirmer* ses doutes, il regarda d'un air triomphant les jeune-hommes, lorsqu'il trouva un gros bout de pain, à côté du banc, pour ensuite s'envoler et aller se poser dans l'arbre face à eux.
Edmund se calma peu à peu après le départ de cet espèce de gros dindon (le pigeon était plutôt dodu), et se tourna vers Peter qui n'avait pas parlé depuis un long moment. Celui-ci avait l'air pensif.
Edmund hésita. Il avait une idée. Un idée géniale. Mais quel serait le comportement de Peter s'il l'avouait ? Crierait-t'il ? Serait-il furieux ? Très certainement, mais Edmund se dit que le jeu en valait la chandelle, oui, elle la valait largement.

« Tu crois que c'est notre destin ? » Commença-t'il prudemment.

Peter tourna la tête, intrigué.

« Nous marier, soit. Pas que je sois contre. Surtout pour toi Peter. Mais tu ne devrais pas, pas comme ça, continua-t'il, son gand-frère était de plus en plus intrigué, Non, pas comme ça. Enfin, pour être précis... Edmund avala difficilement sa salive et acheva : Pas ici Peter. »

« Pas ici ? Tu veux dire pas dans le parc ? Tu sais Edmund, un mariage ça se fait dans une église ^^ » rigola Peter.

« Euh, ce n'est pas ça que je voulais dire Pet'... Répondis difficilement Edmund, Pas à Londres. »

« Quoi ? Edmund, je t'en pris, crache le morceau ! Tu veux te marier en Antartique ? »

« Pas en Angleterre ! »

« Donc en Antartique ? »

« PAS DANS CE MONDE !!! » Edmund avait crié, heureusement pour lui, il n'y avait dans les parages qu'une jeune-femme et sa petite-fille, qui, une fois qu'elle eu entendue le cri d'Edmund, partit assez vite.

« Sur mars ? Edmund, calmes-toi et explique-moi ! Tu veux des petits-hommes verts pour curé ? »
Peter était toujours sur la rigolade.

« PETER, TU NE COMPREND RIEN ! JE VEUX ASLAN COMME CURÉ ! »

Cette fois, le teint de Peter se blanchi légèrement, et, sans gronder son frère pour le ton de sa voix, il s'affaissa sur le banc en poussant un soupir.

« Ed'... Tu sais bien que... Combien de fois dois-je te le répéter... »

Edmund lâcha un soupir et baissa honteusement la tête.

« Edmund Pevensie... Ed' ! Regarde-moi quand je te parle ! Tu vois quand tu veux ! Bref. Edmund Pevensie........Tout comptes fait....J'ai une folle envie de vous croire. Un mariage royal c'est le pied, non ? »

Edmund tourna la tête vers son frère, plein d'espoir. Le sourire malicieux et heureux de celui-ci confirma* son bonheur, et un large sourire s'étendit sur le visage trop mignon du petit Roi de Narnia.

Edmund commença à ouvrir la bouche pour remercier son frère, ils allaient retourner à narnia ! Il était d'accord ! Mais celui-ci le coupa :

« Doucement, Ed' ! Il faut déjà que je vois comment est cette... Kate. Et je te rappelle que l'on se rend chez le Professeur Kirke cette après-midi ! Il faudra se débrouiller pour y retourner une seconde fois. »

Les deux frère se sourirent, se levèrent du banc, et partirent gaiement dans la direction de leur maison.


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 10:45


chapitre numéro six
MISE EN LIGNE × mardi 28 février 2012
NOTE × Je suis au courant pour les fautes, mais ce chapitre me fait peur j'ose même pas le relire. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Londres, Domicile Pevensie, 1946,

D'habitude, Lucy se réveillait toujours très facilement; en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, son cerveau était en éveil et sa joie de vivre emplissait la maison d'une apaisante atmosphère.
Mais voilà, rien n'allait plus.
Peter.
Il la trahissait.
Il avait promis qu'il serait toujours son grand-frère, le SIEN ! Et celui de Susan aussi, mais sa s½ur n'entretenait pas la même relation que Lucy avec son frère.
Il était son protecteur, son armure, sa défense, sa seule consolation quand elle pleurait le soir après un cauchemar. La seule, du moins, qui lui faisait cet effet: la confiance la plus sincère et la plus forte qu'elle n'eut jamais éprouvée. Avec lui, elle se sentait rassurée, plus qu'avec aucune personne qu'elle n'eut jamais rencontrée. Avec lui, tout était rose, joie, émerveillement.
Mais voilà, on lui prenait son Grand-Frère.
On lui piquait sous le nez.
Comme si d'avoir trop longtemps profité de sa chaleur fraternelle, elle devait maintenant laisser l'usage à part entière de ce valeureux feu à une parfaite inconnue.
Pour Lucy, c'était injuste, répugnant, cruel.
Mais quelles options, quelles chances lui restait-il ? « Il n'y a plus qu'à espérer que la future fiancée soit horriblement laide, qu'elle n'ait aucune intelligence, aucun savoir-vivre, aucune compétence.. Aucune imagination » Pensa Lucy.
Mais quel être humain était assez répugnant pour avoir tout ces défauts ? Peut-être était-ce vain d'espérer ? Un coeur pouvait-il contenir autant d'espoir ?

Le oeur de Lucy était en plein bouleversement. Et pas seulement à cause de Peter. Il ne fallait pas l'oublier: Lucy grandissait. Et c'était réellement cela qui l'effrayait le plus. Grandir. Ne plus être la petite fille joviale, la petite princesse préférée, la courageuse aventurière, l'intrépide au oeur tendre.
Être en pleine adolescence signifie changer de comportement, de caractère. Et Lucy ne voulait pas devenir une petite prétentieuse trop occupée par la mode et les garçons pour s'intéresser à Narnia, à sa famille. Une jeune adolescente, soit, mais une minette triple couche de fond de teint, non !

Lucy se redressa sur son lit et se mit assise. Elle prit sa tête entre ses mains, encore toute chamboulée.

Elle venait de décrire ce qu'était devenue sa soeur.

...

Lucy, avec un sentiment nouveau d'appréhension, s'aventura à pas de loups vers la cuisine. Pourquoi se faire aussi discrète ? Elle ne le savait même pas. Elle continua, les oreilles et les yeux aux aguets.
Lorsqu'elle arriva à quelques mètres de la cuisine, elle s'arrêta net en entendant quelqu'un parler -et, au timbre de la voix, elle reconnue immédiatement Peter- et ne comprit pas exactement ce qu'il avait dit :

« Edm...u..ima...ton ? » *

Lucy essaya, dans ses pensées, de donner un sens à ces paroles, sans grand succès. Tout à coup, Peter cria, apparemment énervé :

« EDMUND ! Fais attention, nom d'un chien ! »

Lucy, surprise, sursauta et couru (assez silencieusement) se cacher dans la première pièce qu'elle vit : la chambre de son frère -soit, jadis on la surnommait '' La Vaillante '', mais le retour dans le leur monde avait chamboulé chaque enfant ; ainsi donc, Lucy avait ce qu'elle appelait '' une preuve en plus '' de son changement d'enfant en adolescente.
Arrivée dans la chambre, Lucy respira profondément, puis détailla la pièce du regard : elle n'était pas très grande, mais pas trop petite non-plus ; sur un étagère en bois, trônaient des photos de familles, des livres, et une batte de baseball ; la chambre, par son éclairage dû au soleil rayonnant, donnait un sentiment de bien-être, de confort, et de chaleur. Sur le lit défait, on pouvait apercevoir une enveloppe. Intriguée, Lucy s'en approcha, et la prit dans ses mains d'enfant. L'enveloppe était ouverte, Lucy en écarta les bores et pu voir un bout de papier, sûrement une lettre... Mais, alors qu'elle approchait ses doigts du papier, Peter entra.

« Ah, lala... Edmund, on ne le changera jamais... Lucy ?! Que fais-tu là ? Tu ne dors pas ? Il est tôt, voyons ! Retourne te coucher ! »

Lucy, immobile, tenant toujours la lettre entre ses doigts, demeura interdite aux paroles de son frère.

« Lucy ! Tu n'as pas comprit ou quoi ? Retourne... Lucy, où as-tu eu cette lettre ? »

Peter abordait un air énervé, puis, voyant sa soeur baisser tristement son regard sur l'enveloppe, sa colère s'évapora ; Lucy avait bien compris ce qu'elle contenait.

« Tu... Commença t-elle, la voix tremblante, puis, s'éclaircissant la gorge : Tu peux me la lire ? »

Elle glissa son regard dans les yeux de son frère ; un regard sans haine, sans même appréhension, comme si, de voir les autres grandir autour d'elle, et ne pouvant plus combattre, elle lâchait les armes aux pieds de l'ennemi, et dans un dernier souffle d'espoir perdu, ferma à clé la porte de son enfance, pour tout jamais.

Londres, Domicile Pevensie, 1946,

Il était trop tard, peut-être ; Lucy l'avait certainement lu. Il devait lui lire. Il tenait trop à elle pour ça. Pour la trahir comme il le faisait à chaque secondes en attendant patiemment qu'on lui présente Kate.
Peter baissa la tête, ne pouvant soutenir le regard autrefois enfantin de sa sœur. Il l'avait brisé à l'intérieur, il le savait. Il s'en voulait tellement...
Peter regarda un instant sa cadette, plusieurs adjectifs lui vinrent à l'esprit: douce, triste, jeune, intelligente, combattante...Lucy était sa soeur. Ils avaient la même mère, le même père, les même racines, ils étaient plus que frère et soeur: ils étaient meilleurs amis. Et unis.
Elle était son petit rayon de soleil, caché par la pluie de ses larmes.
Tout s'enchainerait si vite après qu'il eu lut le contenu de la lettre! Quelle serait la réaction de Lucy ? Pleurs ? Rage ? Ou -le pire de tous- neutralité ? Il devait être fort pour elle. Redevenir, n'est-ce qu'un instant, le roi qu'il fut jadis. Animé par un esprit d'autorité, de force, de souveraineté et de confiance. Devenir son bouclier. Plus solide que le titane. Pour elle.
Alors, d'un geste dénué de tremblements et terriblement confiant, il prit en ses mains le papier -destructeur et créateur- que sa soeur lui tendais, inspira doucement, et d'une voix maitrisée, commença:

« Cher Mr Peter Pevensie,

Je me présente: mon nom est Kate MacAndrews, je suis fille de Mr James MacAndrews, militaire aux côtés de votre père durant la Guerre, et de sa femme Marguerith. Nous ne nous connaissons pas et nous ne nous sommes jamais vus, mais sachez que je suis honorée de pouvoir prétendre au titre de votre femme. J'espère que nous pourrons faire plus ample connaissance lors du diner organisé chez votre mère.

Sincères sentiments respectueux,

Kate ♥️ »

« ... »

« C'était obligé, le petit coeur à la fin ?... » Marmonna Lucy dans sa barbe.

« Eh ! EH! Regarde-moi ! Lucy... S'il-te-plaît ... Dit Peter en lâchant la lettre et en prenant sa soeur -en pleine séance de boudage- par les épaules. Ne t'inquiète pas... Tu seras toujours ma petite soeur adorée.. Lucy...'Me fait pas la gueule... Allez, soit sympa quoi...Ma puuuce ? »

Constatant que la méthode traditionnelle anti-boudage ne marchait pas, Peter, voyant Lucy se diriger vers la porte, entama dans un sourire un air qu'avaient inventés il y a fort longtemps les quatres enfants:

♫ Do you remember
When we saw along the sea
A very big lion with an amazing mane
And he was singing: «Please, queens and kings,
Please, you must see the green
Of the hills and of the plains
Who waves below the sky !
And please, queens and kings,
See aslo the pastel pink
Of flowers and buds
Who wake-up before your eyes !
And then, please tell me
When you are ready
To come here, where I am ♪ *

Un cours moment silencieux s'en suivit. Lucy n'avait pas bougé, regardait devant elle, d'un regard que Peter aurait voulu -n'est-ce que- deviner. L'atmosphère devenait lourde ; non pas comme dans une pièce où chacun est gêné pour x raison, mais comme le silence qui naît lors d'un enterrement, et que chaque personne, au fond d'elle même, est blessée. Car il n'y a pas de vainqueur quand les opposants s'aiment. Et ce silence qui, bien qu'en réalité, n'eût duré que quelques secondes, creusa comme un acide dans le cœur de Peter, et, honteusement, il mit la lettre dans sa poche, se dirigea vers son armoire, pris un T-shirt, se changea -salivez, mes cocotes- et se retourna, pour faire face à la porte, où se tenait auparavant Lucy, et où maintenant plus rien n'était.

[...]

Lucy était retournée dans sa chambre pendant que Peter se changeait, et là, alors qu'elle avait vainement essayé de se rendormir, elle se leva de son lit, s'assit sur la chaise de son bureau, et regarda en face d'elle. Sur le bureau parfaitement rangé -sa mère était passée par là- nul objet ne vivait. Car le bureau, aussi modeste fût-il, était désert ; seule une lampe était présente, éteinte, comme le cœur de Lucy.
Lucy leva la tête. Sur le mur jaunâtre étaient accrochés des aquarelles. Mais pas n'importe lesquelles : celles que son frère Edmund lui avait offert, il y a peu de temps. Sur la première -en haut, tout à droite-, était peinte une jeune-fille, brune, aux yeux gris-bleu pétillants : Lucy. Sur le deuxième était représentée Susan ; puis Peter ; Edmund ; Helen, leur mère ; Dawson, leur père ; Minette -le chat d'à côté , rien à voir, délire personnel de l'auteur- ; et enfin, sur la dernière aquarelle, un joli paysage avec, à sa droite, un poème :

Sur le sable doré,
Sur les larmes argentés,
Par la joie qui fût,
Par l'espoir qui se tue,
J'écris ton nom.

Sur les sourires de mes soeurs,
Sur les peines de mon coeur,
Par la hargne qui m'envahit,
Par les lames de nos oublis,
J'écris ton nom.

Sur les murs de ma chambre,
Sur ces murs couleur ambre,
Par la rage et l'envie,
Par la peur de l'oubli,
J'écris ton nom :
« Narnia » **

Le paysage, c'était la plage de Cair Paravel, avec son sable clair, sa magnifique mer bleutée, et les ruines du château, qu'ont aperçoit un peu plus loin. Le geste était fluide est précis : l'aquarelle est magnifique, tellement réelle... et au loin, on croit voir un petit personnage venir. Il se rapproche,... il court ! Il court vers Lucy !

« Non, pas possible.... » Panique-elle.

Le personnage est plus précis maintenant : c'est un homme, assez grand, il porte un habit violet typiquement Narniens. Il se rapproche encore ; Lucy s'est levée, maintenant. L'homme court toujours. Il a les cheveux bruns, une légère barbe, la vingtaine et semble être bouche-bée. Il a des traits fins et beaux, et les yeux marrons.

« Caspian... » murmure Lucy, figée, devant le visage du roi qui occupe désormais la majeure partie de l'aquarelle.
Il regarde la reine, sourit, ouvre la bouche, s'apprête à dire quelque chose...

« LES ENFAAAANTS !!! » Crie Mrs Pevensie

Lucy sursaute, tourne la tête en direction de la porte de sa chambre, puis se retourne et regarde l'aquarelle, vide.
Caspian a disparut.
La jeune-fille avance une main tremblante sur le dessin, l'effleure. Disparut. Plus rien.

« LES ENFANTS ! Habillez-vous, on part dans une demi-heure ! » S'exclame Mr Pevensie.

Lucy sort de sa chambre, toute chamboulée...Elle arrive dans la salon, où se trouvent ses parents, Peter, Edmund, et Susan.

...

« Mais... Dans une demi-heure ? Pourquoi, où allons-nous ? » demande Susan.

Sa mère lui fait un grand sourire.

« Surprise ! Allez, préparez-vous ! »

Susan se dirigea vers sa chambre, anxieuse, dans le couloir elle croisa Lucy. Celle-ci la regarda, sans un sourire, mais d'un air très anxieux, puis s'en alla en direction de sa chambre.

« Je suppose qu'on va voir le professeur Kirke... Souffla Peter à sa soeur. Mais c'est étrange, il me semblait qu'on devait partir cette après-midi, et non pas ce matin... »

Susan approuva d'un hochement de tête, puis demanda à son frère, dans un murmure :

« Qu'est-ce qu'elle a, Lucy ? Elle est malade ? »

Peter sembla mesurer ses mots, puis lui répondit :

« Elle digère mal que je dois me marier, je crois »

Second hochement de tête.

« Eh, tout les deux, on ne traîne pas, on va finir par être en retard ! » Leur lança Mrs Pevensie.

...

Le trajet dans la voiture fut long ; non pas qu'il dura longtemps, il n'y eu que peu de chemin à faire, mais un silence pesant régnait dans le véhicule, et personne, de tout le trajet, ne parla. Lorsque soudain, après un énième baillement d'Edmund, on aperçut au loin un manoir, perdu dans la campagne anglaise.
Plus tard, lorsque tout le monde fut sortit de voiture, ils allèrent saluer les personnes qui les attendaient devant l'immense bâtisse. Elles étaient cinq : un vieil homme, un autre moins vieux, une vieille femme, une autre moins vieille, et derrière cette dernière, on devinait une jeune-femme, de qui on ne voyait que la chevelure blonde coiffée en de gracieuses tresses.

« Professeur Kirke !!! Cria Lucy en courant vers le vieillard à la barbe blanche (non, ce n'est pas Gandalf le Blanc) Vous nous avez tant manqué ! » Lui dit-elle en le serrant dans ses bras.

« Lucy, voyons, un peu de tenue ! » la réprimanda doucement sa mère.

« Oui, Maman désolée. » S'excusa-t'elle, en baissant la tête et en s'éloignant un peu du Professeur.

« Heureux de vous revoir aussi, ma chère » Lui glissa-t'il en s'inclinant légèrement de sorte à ce que seule elle puisse l'entendre, et en lui adressant un sourire malicieux. Mr Pevensie ! Mrs ! Je suis très heureux de pouvoir faire votre connaissance ! Je suis le Professeur Kirke, c'est moi qui ai gardé vos enfants durant la guerre. »

« Et nous vous en serons éternellement reconnaissants ! » Lui dit poliment Mrs Pevensie.

« Je vous en pris, lui répondit le vieil homme, c'était de mon devoir et de celui de ma secrétaire***, que voici. » Indiqua-t'il en montrant une vieille femme à l'air sévère à côté de lui. Les Pevensie la saluèrent un par un.

« Les enfants, dit Helen Pevensie, visiblement enthousiasmée, voici la famille MacAndrews, -en fin de compte, le diner a été remplacé par un déjeuner chez le professeur kirke- précisa-t'elle, Mr James MacAndrews, dit-elle en désignant un homme à la quarantaine, est l'ami de guerre de votre père, et le neveu du Professeur Kirke. Aucun des quatres enfants -si on peut encore les appeler comme ça- Pevensie n'émettait un son ni ne bougeait, aussi, Mrs Pevensie continua : Mrs Marguerith MacAndrews, une de mes grandes amies, avec un sourire à la concernée, et enfin... Enfin, je vous laisse le privilège de cette présentation » dit-elle aux MacAndrews présentés.

« Merci Helen. Dit Mr MacAndrews. Peter, c'est ça ? » Demanda-t'il, en souriant, au jeune-homme , qui, dans sa stupéfaction, mis quelques secondes à répondre :

« Oui, Mr ? »

« Peter, voici ma fille » Dit-il en se poussant légèrement, laissant voir une jeune-fille souriante.

Elle avait un teint de porcelaine, et des cheveux aux couleurs du soleil. Ses yeux, noisettes, illuminaient élégamment son visage, aux beaux très fins. Elle portait une magnifique robe rouge qui mettait agréablement sa taille fine en valeur. Sur ses lèvres, un rouge prononcé embellissait le tout.
Elle était très belle.

« Bonjour Mr Peter. » Dit-elle de sa voix cristalline en faisant une jolie révérence et en lui adressant un sourire.

« Bonjour, Kate. » Répondit-il en un souffle.


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 10:47


chapitre numéro sept
MISE EN LIGNE × dimanche 13 mai 2012
NOTE × Je suis au courant pour les fautes, mais ce chapitre me fait peur j'ose même pas le relire. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Manoir Kirke, Campagne Londonienne, 1 août 1946,


Edmund soupira encore une fois, une énième fois; il prit sa fourchette et remua lascivement le reste de pudding qui persistait dans son assiette. Ceci n'échappa pas à sa jeune soeur:

« Edmund ne mange pas ?! Se dit Lucy, étonnée, les yeux en soucoupes sur son frère. Elle soupira intérieurement. Décidément, même Ed' et chamboulé... Et Peter qui ne fait que papoter avec cette garce ! » Pensa-t'elle en maudissant la concernée.

Peter et Kate ne s'étaient pas tout de suite parlés. Et c'est lors du repas que ce dernier avait engagé la conversation. Ils n'avaient pas discuté de grand chose lors du déjeuner, mais le jeune-homme avait appris -entre autre- que Kate habitait un peu plus au Nord de l'Angleterre, et que, tout comme les quatre enfants Pevensie, elle avait été placée sous la garde de quelqu'un lors de la guerre.

Au repas, qui se passait dans la salle à manger du Professeur Kirke, tout le monde discutait avec animation.
Tout le monde, oui, sauf Lucy, qui jetait parfois de discrets petits coups d'oeil à ses frères et à sa soeur: Peter papotait avec sa ''fiancée'' -ce mot dégoutait Lucy au plus haut point-, Edmund avec Susan et les adultes discutaient entre eux.
Lucy voulu parler au Professeur, qui se trouvait à trois chaises d'elle; mais elle ne pu placer un mot dans la conversation qu'entretenait le vieil homme avec Mr Pevensie et Mr MacAndrews.
La jeune-fille se retrouvait seule, devant une assiette à moitié pleine, contenant du rosbif, du pudding, de la salade et une demi-tomate, plat qu'elle n'eût aucune envie de manger.

Quand le repas prit fin, tout le monde se dirigea en direction du jardin du Professeur.
Une verte pelouse était présente, entourée d'une haie plus foncée qui délimitait l'endroit. Une petite foret se laissait apercevoir au loin. Une rivière mince traversait l'endroit et quelques rosiers et lauriers embellissaient le jardin.

«Non.» C'était le seul mot présent dans l'esprit de Lucy, cette demi-seconde où elle se rendit compte qu'elle était en train de s'attirer des problèmes plus gros qu'un mammouth dans un pot de confiture (la comparaison du siècle).
«Trop romantique, trop beau, trop tout. Non. NON !» Elle aurait voulu le crier, crier son désaccord, sa fatigue, sa haine de ne pas être écouté.

Pendant ce combat intense en Lucy pour calmer sa colère, tout le monde avait vaqué à droite-à gauche. Lucy ferma les yeux ;

« Pourquoi regarder quelque chose qui, je le sait, va me déplaire ? Au mieux, Peter a cessé sa discutions avec Kate, au pire, il l'embrasse passionnément. Je crains le pire. Je n'ouvrirais pas les yeux ; ah ! ça non ! Ils peuvent rêver ! ... je me demande ce que fait Edmund ? Et si je jetais un œil ? Non, je risquerais de voir Peter...Bon, on va dire que si je le voit, je ferme les yeux. Oh, non ! C'est idiot. Bon, je fais quoi ?.. Rah, c'est compliqué!!»

«Bah Lucy, on dort debout?»

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Lucy avait ouvert les yeux, rouge de honte, et avait découvert Edmund, la regardant comme un chien regarderait une autruche (mais la question est : comment un chien regarderait-il une autruche ? Mdr bon je me calme avec mes comparaisons..).

«Mais, non, je, me reposais les yeux!» répondit la brunette.

«Mouaip, bon, je vais voir papa. »

Et Edmund partit aussi vite qu'il était venu.
Lucy soupira, et regarda autour d'elle : les adultes parlaient entre eux, et Peter était en train de glisser délicatement une marguerite dans les cheveux de Kate, tout sourire....

«WTF ?! QUOI ?! Bon, on détourne, la tête, on se fixe sur un autre point, on respire, on est calme. Penses à un joli court d'eau sinueux, Lucy... Intéresses-toi à autre chose, comme Susan, où est-elle d'ailleurs?»

Lucy avait beau tourné sa tête de droite à gauche, de gauche à droite, de bas en haute, de haut en bas, et de toutes les diagonales possibles, Susan restait introuvable. C'est alors que notre petite Lulu eu une idée, aussi folle et trépidante soit-elle ;devant cette simple pensée, elle blêmit, et inspira à fond, puis, sans plus réfléchir, s'assura que personne ne l'observait, et rentra silencieusement dans le manoir du professeur, toujours sur ses gardes.
Quand elle fut dans l'habitacle, elle essaya de se remémorer ses souvenirs, et, après quelques secondes de réflexion, courut dans le grand escalier en bois, continua dans le couloir, et, la main tremblante, mais n'y faisant guère attention, ouvrit la porte.
Devant elle, il y avait la salle de l'Armoire Magique. Et Susan, qui se tenait devant l'imposante chose, n'avait même pas pris la peine de se retourner, même si elle avait entendu Lucy monter. Celle-ci ne voyait sa sœur que de dos, et demanda prudemment :

« Susan ? Que fait-tu ? »

Mais trop tard, Susan avait déjà ouvert la porte de l'Armoire, et une fine brise vint caresser les joues de Lucy...


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 10:57


chapitre numéro huit
MISE EN LIGNE × samedi 30 juin 2012
NOTE × Je commence à avoir moins honte, mais quand même. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Manoir Kirke, Campagne Londonienne, 1er août 1946,

Pas la moindre hésitation n'avait troublé l'esprit de Susan lorsqu'elle s'était engouffrée discrètement dans l'immense bâtisse, à la recherche de cette fameuse salle où tout avait commencé. Un soupçon d'adrénaline avait même daigné montrer le bout de son nez quand elle avait enfin trouvé la bonne porte après une dizaine d'essais.
Pas de doute, elle ouvrirait cette porte. Elle voulait en être sûre ; sûre et certaine que son étrange rêve de la veille n'était pas qu'une illusion et que Caspian la regrettait vraiment, avait mille et un problèmes au Royaume, et demandait leur aide. Non, elle ne voulait pas de ce doute qui s'insinuait en elle au fur et à mesure que le temps écoulé depuis son rêve s'allongeait. Elle voulait en être sûre, en être certaine ; non, plus précisément : elle voulait que son cerveau en soit sûr, car son coeur l'était déjà.
Ainsi, même lorsqu'elle entendit les pas précipités de Lucy dans l'escalier, elle ne cilla pas, et approchant sa main de la poignée de l'Armoire, sentie un frisson lui remonter le long de la colonne vertébrale. Sa jeune soeur ouvrit la porte, et lui demanda, doucement :

« Susan ? Que fait-tu ? »

Tout est allé si vite, ensuite... ! Tout d'abord, lorsque Susan à ouvert la porte de l'Armoire, une fine brise lui a effleuré toute la partie gauche du corps. Elle en est restée figée, comme glacée, paralysée. Son coeur battait à une vitesse vertigineuse. Elle sentit un sourire s'étirer peu à peu sur ses joues, sans qu'elle puisse en stopper la formation. Elle finit par ouvrir complètement la porte, révélant d'épais manteaux de fourrure. La brise avait cessé, et un imposant rayon de soleil perça à travers les vêtements, jusqu'au genoux de la belle brune, émerveillée.
Lucy ne pipait pot, de sorte que l'on pu croire qu'elle avait disparue, envolée, confondue avec la pâleur du mur derrière elle.
Susan approcha doucement son pied droit de l'Armoire, et le posa délicatement sur la surface boisée. Quand tout à coup, en à peine un dixième de seconde, elle fut expulsée à 5 mètres de là, atterrissant lourdement sur une Lucy grisée. Étourdie, celle-ci essaya posément de se relever, aidant sa grande-soeur au passage. Lorsque toute deux furent debout, elles regardèrent, d'instinct, et sans voix, la porte de l'Armoire se refermer insensiblement, créant une lente agonie dans leurs cœurs.

...

« Vous en faites un tête, les filles » Murmura Edmund à ses deux soeurs, les quelles avaient sur leurs visages un voile de tristesse et de désespoir.
Ils étaient là, tous les trois, assis sur ce banc en pierre blanche près d'un bosquet de roses. Ils étaient là, Edmund jetant des coups d'oeil à ses soeurs , et Lucy et Susan, leurs mains étreintes dans une douleur commune, essayant silencieusement et mutuellement de se consoler. Pas un bruit, le silence totale, juste quelques gloussements féminins parasites à dix mètres de là, et la souffrance qui semblait hurler dans le coeur des jeunes-filles.

« Je vous ai vues. J'ai tout vu. Intima doucement Edmund, les yeux fixés dans le vide, la tête basse. La brise, le rayon de soleil, la porte. Je vous ai suivit. Je suis incorrigible, pardon, je n'aurait pas dû vous suivre. Mais tu es si discrète, Lucy. »

Cette pointe d'ironie ne fit aucun effet. Edmund ne s'attendait pas à un miracle.

« Nous ne pourrons donc vraiment plus y retourner ... ? » Demanda Lucy, dans un effort surhumain pour ne pas s'effondrer en larmes.

Sa grande soeur serra un peu plus la main de sa cadette, se mordit la lèvre, et tourna la tête de sorte que l'on ne vit point la larme salée qui coulait sur sa joue.
Personne ne répondait, la réponse était clairement « non ». Mais personne n'eut envie d'émettre ce petit son, ce petit rien qui casserait tout sur son passage.

Et Peter, à quelques mètres de là, souriant, eu soudain un frisson glacé. Un frisson, comme un signal, qui l'obligea à se retourner et à voir, de ses yeux imperceptiblement embués, ses cadets qui se serraient dans une étreinte forte et amère, une aura comme apaisée essayant vainement de s'introduire. Non, ils ne se consolaient pas. Ils se retenaient juste les-un les-autres, afin éviter de sombrer au font d'un gouffre de désespoir pour l'éternité.


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 11:01


chapitre numéro neuf
MISE EN LIGNE × samedi 28 juillet 2012
NOTE × Je commence à avoir moins honte, mais quand même. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Manoir Kirke, Campagne Londonienne, 1er août 1946.

Edmund était assis sur le luxueux canapé du salon. Décoré dans un style "chalet", il irradiait le bien-être ; sa cheminée en pierres grises, ses photographies aux murs d'enfants souriants - et même ses occupants - le rendaient chaleureux à souhait.
Tout le monde était rentré un peu plus tôt dans le manoir du Professeur Kirke, car un orage d'été avait éclaté sans crier gare, et les avait tous trempés avant qu'ils n'aient pu atteindre la bâtisse. Ils étaient donc tous mouillés jusqu'aux os, et certains grelotaient légèrement, ce qui aurait pu paraître désopilant dans la chaleur estivale.
Edmund regarda le ciel : un voile bleu-gris laissait apparaître furtivement des éclairs argentés, qui, après leur passage, émettaient des coups de tonnerre si forts, si puissants, qu'un glacial frisson de terreur parcourait contre votre gré votre colonne vertébrale, sans épargner le moindre de ces petits os si bien alignés. Lucy était agrippée à la manche droite de son grand-frère, tremblotant à chaque grondement. Sa jolie robe rose pâle à imprimés fleurs était imbibée d'eau de pluie qui dégoulinait sur la moquette et sur ses sandales. Lucy regardait, la tête basse, en direction de sa sœur. Celle-ci lui répondait parfois par des regards furtifs et compatissants. Son maquillage avait coulé, et peignait ses joues de longues traînées noires et roses. Son beau corsage prune et sa jupe églantine étaient collés, l'un à son buste, l'autre à ses jambes. Susan ferma les yeux, et de nouvelles traînées foncées glissèrent de ses cils. Surprise, Lucy murmura à l'oreille de son frère:

« Est-ce qu'elle pleure ? »

Edmund tourna la tête, doucement, et, après avoir observé sa grande-sœur quelques secondes, hocha gravement et discrètement la tête. Puis il reprit sa continuelle observation du ciel orageux.
En fait, tout le monde ruisselait d'eau, et la pauvre moquette en prenait un coup. Aussi, Mrs Pevensie demanda, tandis qu'elle essorait le bout de sa robe :

« Les enfants, pourquoi n'iriez-vous pas chercher des linges et des serviettes ? »
« Oui, renchérit le Professeur Kirke, elles sont au troisième étage, au fond du couloir, la porte de droite, celle après le petit tableau. »
« Dans la grosse commode en chêne ! ... Ah, non, non, dans celle en hêtre ! » termina Mrs McCready, la gouvernante, en nettoyant comme elle pouvait autour d'elle.

Peter, Kate, Susan, Edmund et Lucy se jetaient des regards S.O.S..

« Euh... Oui, Oui. D'accord » finit par lâcher Edmund.

Et, à la file indienne, ils montèrent les escaliers qui grincèrent sous leurs pas. Quand ils furent au troisième étage et donc loin des "adultes", Kate s'exclama :

« Mais ils sont dingues ou quoi ?! Ce manoir est gigantesque, on pourrait s'y perdre. Elles sont où les serviettes déjà ?... »
« Euh... Une porte à droite après... un gâteau je crois...Non, un tableau, il me semble... » répondit sceptiquement Peter.
« Non, non ! Au fond du couloir ! » le corrigea Susan.
« La porte de droite ou de gauche ? » demanda Kate.

Silence radio.

« De gauche ! » s'écria fièrement Edmund, après quelques secondes de réflexion.
« Je ne me fie pas à ta mémoire, Edmund... » argumenta Peter.
« Et pourquoi donc Monsieur j'ai-toujours-raison ? » répondit sèchement le jeune homme.
« Ben, justement, parce que j'ai toujours raison ! »
« Alors ça c'est nouveau ! » intervint Susan, les mains sur les hanches.
« EH ! DOUCEMENT ! cria Lucy. Au fond du couloir, porte de droite après le petit tableau. »

Peter croisa ses bras sur son buste, leva le menton et sourit triomphalement en direction de son frère.

« J'avais raison ! La porte à dr... »

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Kate lui asséna une tape derrière la tête et le gratifia d'un regard noir. Puis elle se tourna :

« Merci Lucy. Tu nous sauves la vie » dit-elle tout sourire à la brunette, qui rougit et resta sans mots.

Peut-être son jugement sur Kate était-il trop précipité ? Et donc erroné ? Mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir d'avantage : le petit groupe partit en direction... du fond du couloir (NDA : assez humoristique quand on y pense...).

« On a un problème ! » s'exclama soudainement Susan.
« Qu'est-ce que... » bégaya Edmund.

En effet : devant eux, il n'y avait pas le fond du couloir, non, mais un carrefour ; un autre couloir coupait le premier perpendiculairement en son bout (NDA : petit schéma xD : T).

« Bon, bon, pas de panique, dit doucement Kate. Vous voyez un petit tableau ? »

Ils se tournèrent tous pour pouvoir examiner chaque face de chaque mur. Mais non, pas de trace d'un tableau quelconque.

« Le Professeur Kirke a parlé d'une porte à droite, médita Susan en posant ses mains sur ses tempes. Je propose d'aller par là », dit-elle en montrant le couloir droit du doigt.
« Non, peut-être qu'il y a des tableaux par là... » dit Lucy en pointant le couloir gauche.
« Une porte sur la droite dans un couloir à gauche ? Mais réfléchis un peu, Lucy ! » la contredit Edmund.
« Eh, restez calmes ! C'est vraiment pas le moment, les coupa Peter. Je suggère qu'on se sépare. Lucy et Edmund, vous allez à gauche, Susan et Kate, vous partez à droite, et moi je retourne sur nos pas pour vérifier qu'on n'a pas loupé quelque chose. Si on ne trouve rien, on revient ici. C'est clair ? »

Durant quelques seconde, personne ne parla, ni même ne bougea. Susan, Edmund et Lucy se rendirent compte, lentement, que l'esprit stratégique et meneur de l'ancien Roi de Narnia refaisait surface.

« Bon, on va dire que c'est clair. »

Et sur ces mots, Peter tourna les talons et partit en jetant des coups d'œil sur chaque millimètre de mur qu'il lui était possible de voir. Kate haussa les épaules et se dirigea sur la droite, accompagnée de Susan. Edmund se tourna vers sa sœur.

« Bon, direction la gauche pour trouver une porte à droite » dit-il ironiquement en esquissant un sourire.
« Roh, Edmund » soupira Lucy en riant à moitié.

Et ils partirent en trottinant à la recherche de linges et de serviettes pour épargner à la douce moquette du Professeur Kirke une mort par noyade.
Après cinq bonnes minutes de fouille intensive, et alors qu'elle était au bout du couloir, Lucy remarqua, à sa droite, accroché sur le mur, un petit tableau représentant un voilier, et, à côté de ce tableau... une porte !

« EDMUND ! JE L'AI TROUVÉE ! » Cria-t-elle presque.
« Quoi ? La bonne porte ? » dit Edmund en sortant d'une pièce, couvert de poussière. Il toussa, et referma la porte, éparpillant dans l'air un million de petites saletés volantes.
« Oui ! affirma Lucy. Je... Je... dit-elle en essayant de toutes ses forces d'actionner la poignée. Tu peux m'aider ? » demanda-t-elle à son frère, qui arrivait à côté d'elle.


Il s'efforça de tourner la poignée. À gauche, à droite, à gauche, à droite... Mais rien n'y fit.

« Attends... » murmura Lucy. Elle se positionna à côté d'Edmund et entreprit de l'aider. À gauche, à droite, à gauche... BOUM !

Dans un énorme fracas, Lucy et Edmund venaient de tomber sur le sol. La porte s'était ouverte et les jeunes gens étaient maintenant à plat ventre sur un carrelage blanc.

« Aïe... » gémit Edmund tandis qu'il se levait. Il aida sa sœur à faire de même et ils restèrent silencieux, les yeux en soucoupes.

Devant eux, une imposante baignoire couleur crème prenait un bon quart de la pièce, laquelle était immaculée, comme neuve. Une armoire à pharmacie tout aussi blanche était accrochée dans un coin. De multiples savons aux couleurs pastel trônaient fièrement sur un petit meuble, à côté d'un lavabo. La baignoire était remplie d'eau chaude, qui propageait dans l'air des volutes de fumée.

« Ben dis donc... Pour être blanc, c'est blanc ! » s'exclama Edmund.
« L'eau dans la baignoire... dit Lucy, d'une voix à peine audible. Elle est chaude... »
« Très bonne idée, commenta ironiquement son frère en enlevant d'un geste la poussière tenace sur sa manche droite. Il me faudrait bien un bain... »

Lucy, ne faisant plus attention à ses propos, marcha en direction du lavabo. Elle regarda en face d'elle. Le carrelage trop blanc lui picotait les yeux.

« Il n'y a pas de miroir... » remarqua-t-elle.
« Le Professeur ne veut sans doute pas voir sa tête de singe H24 ! » plaisanta Edmund.

Lucy, comme dans un état de transe, qui en fait était un état de réflexion profonde, actionna la poignée "eau chaude" du lavabo. Une minuscule goutte sortit du tuyau de ferraille. Mais rien d'autre.

« On a coupé l'eau dans cette pièce... dit Lucy. EDMUND ! » Paniqua-t-elle.
« Tu crois qu'on a le temps de se laver ? Mes vêtements sont trempés et je suis frigorifié... Et cette maudite poussière... » lui répondit-il, agacé.
« EDMUND ! »
« Quuoiiii ? Sissi, calme-toi un peu... »
« On vient de faire couler ce bain, Ed' ! Il est encore bouillant ! »

Ils se tournèrent d'un seul mouvement vers la baignoire. Celle-ci, limpide, commença à briller étrangement, et de plus en plus. L'eau commença à chauffer, et des bulles d'air explosèrent, de plus en plus grosses, à la surface. Lucy, apeurée, saisit la main de son grand frère. Et, tout à coup, l'eau, curieusement, se calma. Elle redevint limpide et claire. Les enfants Pevensie soupirèrent. Mais, dans l'eau translucide, apparut une image. Une plage, un château en ruine, et une forêt, au loin...

« Cair Paravel ! » s'écria Edmund.

Sur la plage, le sable blanc remua, animé par une force invisible. Et s'y inscrirent les caractères suivants :

01 / 08 / 1946
6.30 pm
OR NEVER

Un rendez-vous, une possibilité, un voyage, une date, une heure, Narnia était à portée de main ! Lucy, paniquée, réussit à articuler, tandis que l'image s'effaçait peu à peu:

« ED' ! IL FAUT TROUVER PETER ET SUSAN ! VIENS ! »

Et elle entraîna de force son grand frère, encore hébété. Ils coururent dans les couloirs, et, au bout de quelques secondes, Edmund demanda, tout en courant et en évitant un pot de fleurs :

« LUCY ? Qu'est-ce que c'était ? »
« Un rendez-vous, sombre idiot ! Il était 18 heures quand nous sommes montés... Quelle heure est-il ? »
« Euh... balbutia Edmund, qui comprit soudain tout. J'ai pas de montre ! »

BADABOUM ! Edmund venait de se cogner la tête contre Peter.

« Mais, qu'est-ce que vous faites ? Vous avez trouvé les linges ? »
« On s'en fiche des linges, Peter, on était... peu importe ! s'écria Lucy. On doit aller à l'Armoire à précisément 18 heures 30 ! C'est là ou jamais ! Quelle heure est-il ? »
« Quelle Armoire ? » dit soudain la voix de Kate, un peu plus loin dans le couloir. Elle était suivie de Susan, qui remuait comme une puce derrière elle.
« C'est vrai Sissi ? » demanda la jeune fille, qui avait apparemment pris soin de se démaquiller.

Lucy hocha la tête affirmativement. Peter semblait troublé, et Kate, c'était pire.

« Quelle heure est-il ? » cria presque Lucy.
« Euh... 18 heures 28 » lui répondit Kate, en observant la grande pendule en bois à côté d'elle.
« VIIITE ! »

Cette fois, c'était Susan qui avait crié. Mais personne n'y fit attention. Ils se dirigeaient tous, le cœur battant, vers la salle de l'Armoire... Ou presque.

« Euh... À droite ou à gauche ? » pleura presque Lucy.
« Gauche ! » dit Edmund.
« Ed', je me fie pas... », commença Peter.
« PAS LE TEMPS !!! » répondirent Lucy, Susan et Edmund en chœur.

Ils coururent tous vers la gauche, évitant çà et là des commodes, des toiles, des statues, des armures, des pots de fleurs, des vases... Après quelques détours, ils entrevirent la porte de la pièce où était entreposée l'Armoire.

« Mais que... ARRÊTEZ-VOUS ! » cria Kate en stoppant sa course folle.

Peter fut le premier à se retourner et à s'arrêter. Lucy, Susan et Edmund entraient en trombe dans la salle, défonçant presque la porte. Remarquant l'absence de son frère, Susan fit quelques pas en arrière, et, tandis que sa petite sœur et son petit frère s'arrêtaient aussi, elle cria à Peter :

« CHOISIS ! »

Peter trembla comme une feuille, et regarda sa montre : 18 heures 29. Plus que quelques secondes... Une décision si rapide... Puis, tout à coup, il prit la main de Kate, la baisa en gentleman, se retourna et courut en direction de sa sœur.

« Que... ? PETER ! »

Mais trop tard, Peter s'engouffrait déjà dans la pièce.

« On n'arrive pas à ouvrir, c'est bloqué ! » cria Lucy, cramponnée à la porte de l'Armoire.

Peter essaya quelques secondes la manière douce, c'est-à-dire tirer de tous les côtés sur la poignée, puis, se rendant compte que c'était vain, il soupira et réfléchit à une allure olympique. Plus que quelques secondes. La poignée est hors d'usage... Pas le choix. Peter prit son élan et donna un coup de pied adroit dans la porte de bois. Celle-ci, étonnamment, céda au premier coup. Les Pevensie commencèrent à s'engouffrer dans l'immense tas de fourrure.

« Plus que 3 secondes ! » cria Peter en examinant sa montre.

Susan et Edmund s'apprêtaient à passer, mais le cri de leur sœur les stoppa :

« Je suis coincée ! »

Lucy, empêtrée dans un manteau de vison noir, pleurait à chaudes larmes et se débattait de toutes ses forces. Sans attendre, Peter la dégagea et ils reprirent leur chemin.

« 1 seconde ! »

...
Ensuite ? Un grand fracas.
Des mélanges d'odeurs de poils, de poussière et de sel.
Un grand trou noir.
Et la lumière.
La lumière du soleil qui chauffe la peau et se reflète sur les vagues ondulantes. Les Pevensie se relevèrent, doucement. Doucement.
Devant eux, à perte de vue, s'étendaient des grains de sables blancs, et l'eau du plus pur océan. Sur leur gauche, des ruines de pierres anthracite et une forêt d'une teinte semblable à l'émeraude. Tout semblait vivant, heureux, serein. L'eau clapotait en s'écrasant sur le sable, les feuilles des arbres bruissaient, soulevées par d'imperceptibles courants d'air. La brise était fraîche.

« Narnia » murmura la douce voix de Lucy.

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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 11:03


chapitre numéro dix
MISE EN LIGNE × mardi 25 septembre 2012
NOTE × Je commence à avoir moins honte, mais quand même. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Les yeux d'Edmund pétillaient de malice, à l'inverse de Peter, Susan et Lucy, qui avaient, eux, une éternelle expression hébétée collée sur le visage.

« YAHOO !!! » S'écria Edmund en courant vers l'océan couleur saphir.

Un délicat sourire se dessina sur les lèvres de Susan, et elle dit, sans détourner ses iris de ce magnifique paysage :

« Tu avais raison, Lucy... »

« Oui, une fois de plus.... » Remarqua la concernée avec espièglerie.

Les filles pouffèrent de rire, et, tout en enlevant leur chaussures, coururent rejoindre Edmund. S'en suivit une bataille d'eau qui les détendit fortement.
Peter, toujours immobile, regardant avec bienveillance ses frères et sœurs s'amuser, sentit une bouffée de joie, d'espoir, et de culpabilité l'emplir soudainement. La joie de revoir leur pays - leur VRAI pays - , là où ils sont heureux. L'espoir de lendemains encore plus joyeux et sereins. La culpabilité, envers lui-même, d'avoir hésité, d'avoir failli rester avec une presque inconnue au lieu de suivre sa fratrie. D'avoir hésité aveuglement entre le malheur et le bonheur. Le malheur car il est certain que ses frères et sœurs seraient tout de même entrés dans l'Armoire, un jour où l'autre – Peter avait la secrète certitude que s'ils avaient tout de même raté le rendez-vous, il y en aurait eu un second. Et puis tout à coup son ventre se contracta. S'ils étaient là c'est qu'il y avait une raison. Narnia était-il en danger ? Et combien d'années étaient-elles passées ? Une peur venant de l'inconnu sema tout à coup un doute profond dans l'esprit de Peter. Il pinça ses lèvres, et, avec une fermeté vacillante, appela ses frères et sœurs. Sentant l'inquiétude dans sa voix, Lucy, Edmund et Susan se regardèrent les uns les autres furtivement. Puis, ils se dirigèrent en trottinant vers leur grand frère.

« Peter... » Tenta Susan, les sourcils froncés.

Elle était toujours sans maquillage, et brusquement, cela fit un choc à Peter. Il failli sourire, mais il se souvint que la situation était grave.

« Combien d'années ont défilées, à votre avis ? »

Lucy hoqueta de surprise : elle n'y avait pas songé.

« La dernière fois nous sommes partis... et il s'était passé... donc logiquement... Ooh, mon Dieu... au moins 70 ans ! » Calcula avec effroi Susan.

Lucy se dirigea dans les bras d'Edmund et le serra très fort. Une étreinte qu'il lui rendit. Leurs vêtements, dégoulinant, leurs rappelaient amèrement l'orage chez le Professeur Kirke. Et ici, même si le ciel était bleu, il leur semblait triste et froid, à présent.


« Le seul moyen de savoir... Dit Susan en reniflant. C'est d'aller au château des Telmarins. »

Tous les Pevensie hochèrent gravement la tête. Il se mirent en marche. Le paysage alentours sembla brutalement étranger. Même s'il était vert il semblait gris. Il avancèrent, mais ça ressemblait plus à une marche funèbre... Au bout d'une demi-heure de marche, Edmund, s'écria excédé :

« Bon, j'en ai ras le bol ! On a enfin réussi à retourner à Narnia, et vous faites des têtes d'enterrements ! Nan mais arrêtez, franchement ! On va pas trimballer cet air là jusqu'à l'arrivée, quand même ?! Nan mais ! »

Surpris, Peter, Lucy et Susan s'arrêtèrent et écarquillèrent les yeux. Il tentèrent de faire comprendre à Edmund les différentes raisons qui les mettaient dans cet état. Celui-ci, en tête de mule, ne voulu rien savoir. Il réussit même à leur insuffler un peu de bonne humeur. Un peu. Et, tandis qu'il avançait tranquillement à travers la forêt, Peter lança une blague. Puis deux, et au bout d'un petit quart d'heure, tous riaient joyeusement.

« Vous connaissez l'histoire du petit déjeuner ? Demanda Edmund. Ses frères et sœurs, riant aux éclats, pas encore remis de la dernière farce de jeune-homme, firent ''non'' de la tête. Pas de bol ! » Dit Edmund en riant.

Toute la petite fratrie explosa de rire, Susan se tenait au tronc d'un arbre pour ne pas tomber tellement elle était hilare.

« C'était pourri, Ed' ! » Réussit-elle à articuler entre deux fous rires.

L'effet produit fut qu'on eu pu se croire dans un asile de fous qui riaient entre eux comme des vaches. Ou des dromadaires, au choix. Ils arrivèrent peu à peu à se calmer, mais souriant toujours. Dans l'air frais de la forêt, on entendait des oiseaux roucouler, des abeilles butiner. Que l'on tourne la tête à gauche ou à droite, ne s'étendait que mousses drues, feuilles volantes, profitant d'un léger courant d'air pour imiter les moineaux, arbres centenaires, et verdures en tout genres. Un calme serein régnait. Lucy, attendrie par le chant d'un oiseau, le chercha du regard. Elle le trouva, perché sur une haute branche. C'était un petit volatile, munie de plumes rousses et brunes, qui entamait gaiement une douce mélodie.

« Regardez... Dit-elle à voix basse à ses frères et soeurs, pour ne pas effrayer le petit chanteur. Elle sourit, émerveillée. Si Narnia avait des problèmes, il ne chanterai pas aussi joyeusement. »

Tout à coup, le craquement d'une branche se fit entendre, et l'oiseau émit une fausse note...


Lucy hoqueta de surprise, et tous les Pevensie retinrent leur respiration, en attente d'un autre bruits suspect. Peter se positionna devant ses frères et soeurs d'un air protecteur, et scruta les environs. Les oiseaux s'étaient tous tus. On ne distinguait rien à vingt mètres à la ronde, car une épaisse brume avait soudainement pris place dans le bois. Un autre craquement rompit le silence bucolique, et cette fois-ci, le bruit était dangereusement proche.

« Qui êtes-vous ? » Lança Peter.

Personne ni rien ne lui répondit. Il s'abaissa lentement et saisi un bout de bois semblable à une bâte de Baseball. Prudemment, il la leva. Et tout à coup, un bruit aiguë fendit l'air, un bruit de métal au vent. Et un poignard se ficha dans le bâton. Tous les Pevensie sursautèrent, et Peter cria, en détachant le couteau :

« COURREZ ! »

Ils ne se firent pas prier et détalèrent à travers la forêt brumeuse. Ils avaient déjà fait une bonne centaine de mètre qu'un rayon de soleil perça la vapeur d'eau et enflamma leurs yeux. Ils s'arrêtèrent et se frottèrent les paupières. Edmund poussa un juron et Susan lui mit à l'aveuglette une tape derrière le crâne. Puis elle ouvrit les yeux. Son petit frère et sa petite soeur firent de même. Un silence religieux pris place. Peter se frottait toujours l'oeil gauche, qui voyait encore trouble, puis admira le paysage devant lui. Ils étaient arrivés près d'un lieu rocailleux. De grosses pierres blanchâtres étaient séparées par un courant d'eau douce. Au loin on apercevait un château, entouré d'une petite ville. L'air sentait les fleurs et l'humidité.

« Allons tout droit, il faut suivre la rivière. » Déclara Peter.

« Peter, demanda Edmund, qu'est-ce que... Qu'est-ce que c'était ? »

Son aîné haussa les épaules.

« Je ne sais pas, mais certainement rien de bon. »

C'est dans cette humeur joyeuse que la fratrie avança. Peter se retourna et observa les bois. Mais rien ne bougeait. Soulagé, mais légèrement sur ses gardes, il reprit sa marche. Il se souvint du couteau qu'il tenait toujours dans la main droite. Il le considéra tout en avançant. C'était une dague, certainement de grande valeur. La lame de métal sombre brillait au soleil, et reflétait la lumière sur le T-Shirt de l'Ancien Roi. Le manche était sophistiqué : il était en cuir noir et en bois foncé, et s'emboîtait avec aisance dans la paume de Peter. Sur le bois, était gravé à l'arrache "G.W.".
Peter répéta ces initiales :

« G.W. ...»

Il trouva ce poignard mystérieux et le garda à la main, au cas où. La marche fut très longue et épuisante. Quand ils arrivèrent aux portes de la ville, les Pevensie furent surpris de voir des dizaines de gardes faire des rondes. Les citoyens étaient peu et semblaient inquiets. Quand un soldat les remarqua, il les fit s'arrêter.

« Qui êtes-vous et que ... »

Sa phrase resta en suspens. Peter, intrigué, baissa le regard là où déviait celui du garde, et vit le poignard à sa main. L'homme, stoppant son court état de transe, sortit son épée de son fourreau et cria en demandant du renfort.

« Mais que... réussit à dire Peter avant d'être entouré d'une douzaine de soldats. Nous n'avons rien fait ! »


Il jeta un regard interrogatif à Susan, mais elle semblait aussi perdue. Lucy s'était collée à Edmund. Ils étaient encerclés comme du gibier.

« Veuillez nous suivre sans faire d'histoires. » Déclara un garde.

Ils avancèrent à travers la ville. Tous les habitants les regardaient comme s'ils incarnaient le diable, mais ils avaient surtout les yeux fixés sur le poignard que Peter tenait dans sa main. Les gardes s'écartèrent un peu des Pevensie, voyant qu'ils ne faisait ni mouvement brusques ni ne se débattaient. Au détour d'une ruelle, Peter entrevu une personne, qui portait un longue cape sombre. Elle lui arrivait jusqu'au pied et dissimulait son visage. La personne était plus petite que lui de dix bons centimètres. Ils passèrent cette allée.
Presque imperceptiblement, l'inconnu de la ruelle les suivit. Les gardes s'arrêtèrent devant de hautes portes, délimitant le territoire du château. Un soldat partit en avant, laissant les autres patienter. Peter soupira. Il repensa mélancoliquement à ce début d'après-midi, dans la forêt, alors qu'ils se lançaient des blagues idiotes et riaient joyeusement entre eux...
L'inconnu, d'un geste précis, attrapa le bras droit de Peter, il fut surpris et sursauta presque. Les gardes n'avaient rien remarqués. Dans un murmure, l'étrange personnage s'adressa au jeune-homme :

« Tu connais l'histoire de Paf le Chien ? C'est l'histoire d'un chien, il traverse la rue, un chariot passe, et Paf le chien ! Rends-moi ma dague. »

Cette voix... Peter lui répondit en murmurant :

« Mais... Vous êtes une femme ! Et jeune ! »

La femme voilée resserra son emprise sur le bras du jeune-homme. Celui-ci fut étonné d'autant de force venant d'une demoiselle.

« Mêle-toi de ce qui te regarde. Rends-moi ma dague ! »

Lui répondit-elle d'un ton agressif.

« C'est donc vous "G.W." ? »

« Rends-moi mon poignard, imbécile ! »

Mais trop tard, le soldat était venu et on faisait ouvrir en grand les portes. Les Pevensie marchèrent, et l'inconnue s'éloigna doucement. Peter regardait toujours la jeune-femme, et, alors que les portes allaient se refermer, elle leva lentement la tête et de ses yeux gris orages, lui le mitrailla du regard. Elle semblait sous-entendre "Tu me le paiera, et très cher.". Un frisson parcouru le dos du jeune-homme alors que les imposantes portes béton se refermaient. Il se dit qu'à peine arrivé, les ennuis commençaient...

Et il ne se doutait pas de l'exactitude de sa réflexion...


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 11:07


chapitre numéro onze
MISE EN LIGNE × mercredi 21 novembre 2012
NOTE × Aucun commentaire de ma part. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Narnia, Château des Telmarins, époque inconnue,

Ensuite, tout ce passa très très lentement. Ils mirent un temps infini à se rendre dans le salle de réunion, qui était aussi vide que l'est un pot de Nutella®️ au bout d'une semaine. Susan tenta maintes fois de demander aux gardes quel était le Roi actuel. Les soldats l'ignoraient royalement. Comprenez le jeu de mot pourri. Ils les firent patienter dans la salle. Les gardes parlaient vivement entre eux, adressant des gestes en direction du poignard de l'inconnue. Peter ne comprenait plus rien à rien. Si cette dague était dangereuse, pourquoi ne la confisquaient-ils pas ? Il testa l'expérience :

« Vous voulez peut-être me confisquer ce poignard ? » Dit-il en leur tendant l'engin.

Les soldats se retournèrent tous et, en apercevant le manche du couteau en leur direction, reculèrent de plusieurs pas. Susan, bouche bée, lança un regard inquiet et surpris à son frère.

« Eumh... Commença un des gardes, vous pouvez garder le... le Nyx. »

Edmund fronça les sourcils.

« Le quoi ? »

La garde, le plus mature, apparemment, ou en tout cas celui qui se contrôlait le mieux, parut surpris.

« Vous ne pouvez pas être des bandits... Et puis... Nyx, voyons ! Devant l'air perdu des Pevensie : vous êtes atterris sur Narnia depuis hier ? »

Il rit doucement. Lucy lui adressa un sourire gêné.

« Depuis cet après-midi, plus exactement. »

La garde sembla troublé. Il ne demanda néanmoins rien d'autre aux Pevensie, et jeta des regards inquiets en direction de la dague, comme si celle-ci s'apprêtait à s'envoler de la main de Peter et à se planter dans le ventre du soldat. Plusieurs minutes pesantes passèrent. Susan avait les mains moites à force de stresser, et ce temps qui s'écoulait l'angoissait encore d'avantage. Finalement les portes en bois massives s'ouvrirent. Le cœur de l'ancienne Reine rata un battement. Pour l'énerver d'avantage, une masse incroyable de gardes armés jusqu'aux dents protégeaient le souverain, de qui on ne distinguait qu'un bout de tissus violet s'apparentant à un pantalon.

« Allons, allons ! Par Aslan ! Ce sont les Pevensie, les Anciens Rois et Reines ! Pas des Bandits! »

Cette voix. Le cœur de l'Ancienne Reine s'emballa, et elle resta figée de stupeur. Elle leva prudemment un pied, teste et avança comme ralentie par une force invisible. Les seuls mots qui réussirent à sortirent de sa bouche mirent du temps à venir, et furent durs à prononcer :

« Caspian ?... »

Et puis, ce fut comme s'il n'étaient que deux dans cette pièce grouillante de soldats. Les murmures se turent. Les gestes se stoppèrent. Et deux âmes en effervescence se rencontrèrent dans un silence de stupeur. Quand dans la salle revinrent les présences des autres, Peter pensa que c'était impossible. Susan était maintenant dans les bras du Roi. Tous n'avaient d'yeux que pour eux, respectaient cette petite flamme qui ventait de renaître de ses braises. Mais, fut un moment, s'était-elle réellement éteinte ?
Ensuite, ça a fusé dans tout le sens. Au fait, vous êtes vivants ? Mais qu'est-ce que vous fichez ici ? AAAh Susan, je t'aime ! Blablabla. Je vous passe ce moment extrêmement ennuyant. Ça commence à devenir intéressant en fin de soirée, alors qu'ils sont tous réunis autour d'une immense table en bois sombre fournie de mille et un plat, à l'air plus délicieux les uns que les autres. Edmund s'était jeté sur un poulet aux pommes de terre. La pauvre volaille... Non, non, pas à cause des patates. Lucy mangeait un peu de tout, et Susan, dans les bras de Caspian, ne pensait pas trop à manger. En effet, la jeune-fille était sur les genoux de son tendre et cher et préférait les baisers aux mets. Sortant de son état de transe, le Roi regarda ses convives. Il était très heureux de pouvoir les revoir. Et agréablement surpris. Quand ils lui avaient raconté leurs péripéties, il s'était tût, mais était resté sceptique. Et, en considérant le blond en bout de table, se dit qu'il n'était pas le seul :

« Quelque chose ne va pas, Peter ? »

Le concerné leva la tête de son assiette, identique du moment où il l'avait remplie.

« Oh, je... Le jeune-homme chercha ses mots. Je suis seulement... C'est très étrange. Ce poignard – comment l'ont-ils appelé, déjà ? - le Nyx, qu'est-ce que c'est, exactement ? »

Peter sortit la dague de sa poche et la posa sur la table en bois massif. Le métal sombre tinta légèrement. Il attirait étrangement les regards, par un jeu de lumière. Était-ce son métal si mystérieux ? L'aiguisement de sa lame, qui semblait pourvoir trancher même une plume ? Quoi que ça soit, Caspian toisa l'objet, inquiet.

« Peter, rappelle-moi où tu as trouvé ce poignard ? »

Le garçon hésita. Il n'avait pas parlé de la jeune-fille voilée lors de sa première ''déposition''. Pourquoi ? Bonne question. Il avait jugé ça beaucoup trop étrange, sur le coup. Après tout, peut-être était-ce un hallucination ? Absurde... Il se devait de tout dire, c'était sa famille. Enfin, pas exactement Caspian. Ça, il avait encore un peu de mal à le digérer. Mais ce n'était pas la question – pas encore. Peter prit une grande inspiration et commença :

« Il a été projeté dans la batte de bois que je tenais, prévoyant de nous défendre. »

« Je vois... » Répondit Caspian, qui semblait dans un combat intérieur pour se rassurer. Comme s'il avait eu une idée saugrenue et effrayante. Et qu'il voulait la chasser. Ce qui fichait assez les boules. Peter se demanda s'il ne ferait pas mieux de lâcher le morceau tout de suite. Susan, ayant apparemment compris que son grand-frère cachait quelque chose, leva un sourcils en sa direction. Peter fit la moue.

« Il y a eu une jeune-femme. »

Caspian a tourné sa tête en la direction du blond. Ses doutes se confirmaient. Une nouvel assaut allait certainement avoir lieu. Il fallait qu'il prépare ses troupes. Cette marque. Il l'avait su dès le début. Non, Caspian, calme-toi. Pas la peine de paniquer. D'un geste de la main, le Roi invita Peter a continuer.

« Elle avait l'air mécontente. Je crois que cette dague lui appartenait, d'après ce que j'ai compris, toute fois, elle veut la récupérer au plus vite. »

« Qu'est-ce qu'il a donc, ce fichu poignard, pour être aussi précieux ?... » Demanda Edmund.

Caspian se tut. Pour leur bien, il se tut. Mais il sait qu'il devra le leur avouer un jour où l'autre. Le plus vite possible serait le mieux, bien entendu, mais leur épargner la vérité momentanément ne leur ferait pas de mal non plus.

Ainsi, sans réponses complémentaire, ils allèrent dormir. D'un sommeil agité pour tous. Comme si la suite venait déjà frapper dans leurs rêves. Comme si le destin se forçait à accélérer les choses.

Tapie dans l'ombre de la forêt, la jeune-femme observait la château royal au loin. Une envie de meurtre la prit. Mais elle resta reine de ses sentiments et de ses émotions. Car oui, c'était elle la Reine de la Forêt. Elle y dictait ses lois. Les limites de la ville entourant le château n'était qu'illusions. Bientôt, elle y entrerai. Comme elle l'avait fait ce matin. Mais pas seule, cette fois, non : avec une armée. Et ils ne se contenteraient plus de voler et de vandaliser de temps à autre, non. Maintenant, elle visait plus haut. Sa couronne de fleurs tomba de sa chevelure noire Le vent se faisait fort. Sa crinière ébène s'élevant souplement dans les airs, elle murmura à la brise une promesse secrète.
Un jour, sa couronne de fleur serait remplacée par celle d'or du Roi Caspian.
Et ce jour est proche.

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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 11:08


chapitre numéro douze
MISE EN LIGNE × mercredi 27 février 2013
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Narnia, Château des Telmarins, époque inconnue,

L'aube pointait le bout de son nez, et créait des reflets orangés sur la mer de nuages blancs. Il faisait encore un peu frisquet sur les régions Narniènnes, mais l'air frais était doux. Il faisait frémir les feuilles des arbres. Elles étaient si vertes, comme si le printemps était encore là. Comme s'il durait éternellement. Comme si aucun enchantement, aussi pernicieux soit-il, comme si aucun maléfice, aussi puissant soit-il, ne pouvait troubler le jeu paisible de la vie.
Bien entendu, ce n'était qu'une impression.

Lucy se réveilla dans des appartements luxurieux. Le tissu du drap sous ses doigts frêles était duveteux et sa couleur prune avait un petit quelque chose de joyeux, d'intrépide. Le lit en lui-même était tout de soie et de bois sombre, les étoffes se déclinaient dans tous les tons du rose et du violet. Dans un petit bâillement étouffé, la jeune fille se leva. Elle portait une chemise de nuit blanche parée de la plus fine dentelle et brodée de fils d'or fins, dessinant de p
etits papillons en vol sur le délicat textile. Un petit moment d'enchantement, et l'ancienne Reine tourna sur elle-même, appréciant le reflet dans le miroir de ses cheveux couleur châtaigne qui flottaient avec légèreté autour d'elle.

Mais stop aux rêveries.

Il était temps pour Lucy de rejoindre ses frères et sœurs. Elle ouvrit à la volée la porte de la grande armoire en face de son lit et empoigna une robe au hasard. Elle l'enfila avec rapidité, manquant de déchirer le tissu, et sortit en trombe de sa chambre. Il lui sembla qu'elle connaissait les couloirs par cœur. Gauche, droite, troisième carrefour, un garde adossé au mur la suivit des yeux pendant qu'elle traversait un passage en pierre. Grandes portes blanches, trois soldats. Lucy s'apprêtait à les ouvrir elle-même, mais, alors qu'elle fit un pas de plus pour approcher sa main de la poignée, les portent s'écartèrent comme par magie, dévoilant une magnifique salle à manger claire. La lumière du jour perçait par des vitraux colorés représentant un lion à la fourrure majestueuse qui rugissait. Lucy avança doucement, hypnotisée par la beauté d'une sirène se recoiffant.


« Lucy ! »

Caspian, souriant, prit la petite reine dans ses bras. Il lui ébouriffa légèrement les cheveux, la narguant sur sa petite taille.

« Encore quelques centimètres et tu auras atteint une taille normale ! »

« Courage, petite chipie ! »

Lucy rit sous les assauts de chatouilles de Caspian et de Peter, son grand frère, qui était apparu sans crier gare. Les jeunes hommes s'amusaient à torturer la petite reine, et son rire emplissait la grande
salle immaculée. Apparaissant dans un souffle de tissu bleu ciel, Susan s'exclama, un sourire sur les lèvres, essayant de garder un air sévère :

« Voyons, les garçons. »

Elle mit ses mains sur ses hanches. Son bustier orné de dentelle blanche et la longueur de sa robe lui donnaient des allures de reine. Un peu plus loin, on entendit presque immédiatement, d'une voix étouffée par un surplus de nourriture :

« J'ai rien fait moi ! »

Edmund était assis devant une grande table, translucide comme du cristal. Il tenait dans sa main une cuisse de poulet à moitié consommée. Tous rirent en chœur, et parlèrent joyeusement en partant s'asseoir à table. L'appétit d'Edmund fut le principal sujet de conversation. Glouton,
le jeune-homme ? Non, juste à peine. Les voix résonnaient dans la grande salle. Les gardes ne pipaient mots, droits comme des statues anciennes. La belle sirène du vitrail se recoiffait toujours, riant en peignant ses longs cheveux blés. Sur le beau sol en dalle clair, les vitraux peignaient des formes mouvantes et colorées. La musique des arbres qui se pliaient aux grès du vent accompagnait les exclamations des convives. Tout semblait si simple. Pourtant. Si simple. Si simple.





Mais évidemment, c'était trop simple.

Un garde, passant silencieusement par la porte, s'approcha à grandes enjambée de la table bruyante. Il vint troubler le rire du Roi en lui chuchotant quelques mots à l'oreille. Toute la tablée, perturbée par l'arrivée du soldat, arrêta immédiatement les discutions. On n'entendait pour seul bruit de fond que la sirène qui fredonnait un air de marin, tandis que le militaire murmurait au Roi. Caspian prenait tantôt une mine déconcertée, songeuse et anxieuse. Son visage changeait d'émotion à tout instant. Au bout d'une trentaine de secondes et à peu près l'équivalent en aspects faciaux, Caspian se leva. Le garde, affublé d'une armure en métal gris, se recula de surprise, n'ayant pas eu le temps de finir sa phrase. Il avait une allure gênée et, plaquant ses mains le long de son corps, il reprit sa position - tout sauf naturelle - du dos droit comme... Un bâton de bois. On va dire ça, y a des j
eunes qui lisent. Caspian semblait offusqué, mais pas jusqu'à l'énervement. Il leva son regard jusqu'à Susan en lui adressant un mince sourire, puis s'excusa avant de quitter la tablée. Le garde l'accompagnait de sa démarche ridicule de pingouin. Les discutions n'avaient toujours pas reprises, jusqu'à ce que le roi disparaisse de la pièce, tournant dans une direction hors-champ.
C'est alors que les conversations fusèrent.
Un brouhaha avait pris place, et Susan, qui y participa aussi au départ, s'empressa d'essayer de remettre de l'ordre dans cette situation. A l'intonation de sa voix, ses frères et sœurs se turent. Ou presque. Parce que bien entendu, Edmund continuait à pousser des exclamations à tout va.

« Edmund ! Tu te calmes I-ME-DIA-TE-MENT ! »

Susan prononça ce dernier mot voyelle par voyelle, insistant sur chacune comme si elle était la maîtresse suprême de chaque lettre qui constituait ce mot fatal. Le concerné rel
eva la tête vers sa grande-sœur, et obéit en blêmissant.
Le calme avait presque reprit place.
Presque, oui . Parce qu'au fond d'eux, il y avait pour tous ce même questionnement, cette énigme sans réponse, dont même Caspian semblait vouloir éviter le sujet.

Qu'est-ce qui n'allait pas à Narnia ?

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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 11:20


chapitre numéro treize
MISE EN LIGNE × lundi 08 avril 2013
NOTE × Aucun commentaire de ma part. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Narnia, Ville des Telmarins, époque inconnue,

Edmund se promenait dans les rues pavées de la ville. Le soleil de l'été lui chauffait agréablement le visage. L'été. C'était la seule saison à Narnia. Et ce jour-ci, il faisait une chaleur étouffante dans le pays. De ce fait, on avait disposé de grands draps de toit en toit, ce qui, malgré leur finesse, donnait aux rues un peu de fraîcheur et d'ombre. Le jeune garçon marchait donc, les pieds aérés dans des spartiates, au milieu du peuple telmarin. A sa droite, un forgeron aiguisait une lame en projetant des étincelles rougeâtres qui illuminaient son atelier sombre. Un groupe de petites filles jouait non loin, tressant leurs cheveux en d'innombrables nattes qui descendaient joliment le long de leurs épaules. Des étales serpentaient le long des rues ombragées, dévoilant de beaux fruits et légumes gorgés de soleil. Les passants s'arrêtaient parfois à certaines échoppes et échangeaient quelques mots avec les vendeurs, puis repartaient avec un panier plein de nourriture mise à l'abri de la chaleur par un torchon au motif vichy. Edmund sourit, et pensa qu'il avait été idiot de s'inquiéter, le matin-même. Les garçonnets couraient sur la roche des trottoirs en riant ; ils se poursuivaient, armés d'épées en bois, comme on en fabrique pour les enfants, avec deux petites lattes, dont une plus grande que l'autre, et qu'on attachait soit avec du gros fil, soit en insérant quelques clous. La rue était en fait très bruyante, bien que le nombre de personnes la parcourant s'avéraient raisonnable. Edmund, qui marchait depuis maintenant presque une demi-heure en arpentant les veines de la ville, ressentit tout à coup un grand frisson brûlant le long de la colonne vertébrale. Il prit une grande inspiration en s'essuyant le front avec le revers de la main, et s'aperçut qu'il transpirait. Il se décida donc à chercher un rafraîchissement. L'idée de remonter jusqu'au château ne l'enchantait pas vraiment. Il se mit donc à arpenter les rues. Après peu de temps, il distingua un étal de jus au croisement de la ruelle. Il fit donc un demi-tour sur sa droite pour y accéder. Le vendeur, un vieil homme à la petite barbe grise, l'accueillit poliment, s'adressant à lui comme il s'adressait aux autres clients. Sans doute n'avait-il pas remarqué que le jeune homme était vêtu plus richement que les autres personnes. Edmund, dont on connaissait l'égocentrisme, ne put s'empêcher d'ajouter qu'il était un ancien roi. A cette nouvelle un peu brusque, le vendeur le zieuta plus intensément, en remontant ses lunettes rondes le long de son nez lentement, jusqu'à ce qu'elles soient à une hauteur normale pour qu'il puisse voir à travers. Un petit sourire apparut sur son visage, et il serra la main d'Edmund le Juste en déblatérant une centaine de phrases, citant entre autre le livre d'Histoire qu'il avait offert à ses petits-enfants et dans lequel on parlait de l'Ancien Temps. Flatté, le jeune homme continua de parler avec le vieillard un bon moment. Plusieurs personnes se joignirent à la conversation au fur et à mesure, et certaines la quittaient et continuaient leurs achats.

« Non, ça ne s'est pas exactement passé comme ça, en fait, répondit Edmund au vieil homme, juste avant que la Sorcière Blanche ne soit vaincue, Aslan s'est positionné devant elle, et il a émis un grand rugissem... »

Soudain, le brouhaha de la rue, les paroles des passants joyeux, les clameurs des vendeurs, plus rien ne fut, et un cri ignoble déchira l'espace-temps. Il semblait qu'il se rependait dans la ville par les airs, hurlement de souffrance qui filait entre les bâtisses, s'écrasant au passage contre les gens, les faisant tressaillir, répandant en eux un désagréable frisson de peur et d'appréhension.
Ce genre de cri sourd de douleur et de déchirement.
Edmund, heurté par cette vague de tourment en pleine face, eut soudain une respiration saccadée. Il cligna plusieurs fois des yeux, incrédule. Dans la rue, personne ne pipait mot, un silence de mort régnait. Les gens commencèrent à murmurer, et restaient entre eux, par petits groupes. Une bande de quelques personnes, des hommes mûrs, se résignèrent à bouger. Le peuple ne savait rien, et encore moins quoi penser. Dans le groupe, un bonhomme, solide individu de presque deux mètres de haut, à la carrure imposante et à la barbe brune, beugla une ribambelle d'ordres avec un accent de paysan. Les murmures se faisaient plus denses. Les hommes s'activaient, empoignant fourches à foin et le forgeron saisit même sa lame encore rouge, à peine sortie du feu. Devant un tel emportement, Edmund se remua et s'avança pour s'adresser au meneur. Les passants avaient stoppé leurs achats, et se rapprochaient des habitations, laissant un chemin large au milieu des rues.

« Que se passe-t-il ? »

L'homme se retourna. Il était bien plus impressionnant encore vu de près, et Edmund devait lever la tête pour s'adresser au géant, ce qui le frustrait énormément, lui qui avait été si fier de gagner ces dix fameux centimètres en si peu de temps.

« C'est ce que l'on cherche à savoir, mon petit. »

'Mon petit' ? Et pourquoi pas 'mon minuscule' ? Edmund se renfrogna. Il fronça les sourcils et sursauta en percevant une seconde fois le cri, plus comprimé et moins plaintif.
Les hommes s'agitaient toujours entre eux, braillant une centaine de phrases à la minute, saisissant des armes à la va-vite. Edmund, discrètement, fit quelques pas en marche arrière, et finalement se retourna, pour courir dans la grande rue. Les gens qui s'étaient auparavant écartés laissaient une allée large et facilement empruntable, même si le jeune-homme faillit tomber à plusieurs reprises en accrochant le bout de ses spartiates entre deux pavés.
Il tournait au hasard dans les rues, utilisant de préférence les plus grandes et évitait de se diriger dans de petites ruelles. Les cris s'étaient tus, et Edmund n'avait pas le temps de s'imaginer une centaine de scénarios : son esprit était rivé sur sa course.
Au bout du compte, elle ne fut pas si longue, une minute plus ou moins au compteur. Soixante seconde pour se retrouver au milieu d'une foule immense, serpenter entre les gens, au centre d'une place, certainement. Soixante milles millisecondes pour étouffer entre un millier de personnes. L'endort était si peuplé qu'Edmund se demanda d'ailleurs comment il faisait pour arriver à respirer. Pas qu'il était petit, le gaillard, mais même du haut de son mètre soixante quinze, il avait du mal à percer à travers la foule, à apercevoir ce que tous regardaient, chahutant, chuchotant, se mouvant en tous sens. Il semblait à Edmund, lui, pauvre personnage insignifiant et inconnu au milieu de cet attroupement d'individus, tous aussi inconnus que lui - puisque dans ce genre de chaos, on ne se demande pas si on a une quelconque importance - qu'une sorte de folie furieuse, un voile invisible, mélangé à l'oxygène qu'il inspirait, le faisait devenir comme flasque. Et ses pensées s'embrumaient dans cette fumée imperceptible, cette océan qui faisait tout ralentir autour de lui, comme si les gens en eux même n'étaient que des fumigènes, de la brume. Inutiles, traversables, inoffensifs, anecdotiques, mais pourtant imperturbables, qui se fondaient dans l'univers comme si rien au monde ne pouvait les arrêter, comme si la fatalité elle-même, puissance incroyable et invincible, si effrayante et menaçante, les faisait s'articuler comme des pantins de bois.
Comme si Edmund n'était qu'une anomalie qui ressentait, au beau milieu d'un cirque de marionnettes insensibles.
Et étrangement, ce mystère qui l'avait envahit, lui et son cerveau, sa boite crânienne même, lui donna tant d'effroi qu'un instinct sûr, accumulé, renforcé, au fil du temps et des batailles, posséda le jeune-homme, et lui fit redresser le dos, alors qu'il tombait, sur les pavés, ses jambes se dérobant sous lui. Il reprit, dans un souffle saccadé, le contrôle de son être, de ses pensées, de ses gestes.
Perdu.
Edmund était perdu.
Confus.
Il était confus et perdu.
Il ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer. Comme si un sentiment immense l'avait envahi, percuté, et boum, il manquait de tomber à terre. Edmund mit une main sur son cœur, pour s'assurer qu'il battait encore. Il fut tellement ahuri qu'il en eu un hoquet de surprise. Il recula de quelques centimètres.
Son cœur battait à une vitesse étrennée.
Paniqué par cet étrange phénomène, le jeune-homme ne se laissa pas désarmer une seconde fois. Déglutissant, il papillonna des yeux et presque instantanément, tout redevint comme avant : bruyant, agressif. La foule était excitée et on ne s'entendait pas parler. Edmund commença à courir. Enfin, comme il pu, étant stoppé par les villageois. Il donnait des coups de coude, d'épaule, tentant de se créer un chemin. Les gens les plus offusqués se contentaient de grogner légèrement. Tous étaient concentrés sur le centre de la place, les yeux rivés sur ce qui s'y trouvait.
Bien entendu, le pire la dedans, le plus frustrant, le plus décevant, c'était qu'Edmund ne voyait rien. Et ça avait le don de l'énerver fortement.
Rageant, le jeune-homme usa de stratagème pour traverser la foule. Il se débattait comme un lion, déterminé à enfin voir quelque chose dans ce fouillis.

Elle souriait, fière de son petit jeu. Un main sur la hanche, l'autre le long de son corps, effleurant sa belle robe de dentelle sombre, elle esquissait un sourire sur ses lèvres fines et parfaites. Ses yeux bougeaient sans cesse, observant tout, vigilants, malgré la fausse détente que trahissait sa posture.

Un énième coup de coude, un énième grognement, et c'en était fini. Edmund eu besoin de quelques secondes pour se rendre vraiment compte de ce qu'il voyait. Il inspira un grand coup, sous l'effet de la surprise. Devant lui, au milieu de la place, sur une estrade en bois, qui grinçait lorsque le soldat marchait dessus, sur cette estrade en chêne, au centre exact de l'endroit, qui craquait tandis que le garde patrouillait, le visage dur et impassible, sur cette fameuse scène se trouvait, comme tiré d'un film d'aventure, un homme, la face meurtrie, lacérée vers la joue. Il respirait à grandes bouffées, arrachant l'air, le faisant entrer dans ses poumons comme s'il l'y forçait. Ses mains étaient retenues entre deux planches de bois, elles pendaient mollement, écorchées. Le cou était de travers et passait dans un trou au centre de ces deux planches de bois. Il semblait essoufflé, à bout d'énergie, prisonnier d'une installation horrible, qui n'avait pour but que de monter la misère et la honte.
Un homme était maintenu sur un pilori.
Edmund fut pris d'une hésitation ? Que devait-il faire face à cela ? Devait-il le délivrer ? Que faisait cet individu ainsi attaché ? Toutes ces questions semblaient pourtant avoir des réponses compliquées.
Soudain, un dixième de seconde, la respiration de l'homme cessa, et il baissa le visage. Un dixième de sonde seulement, car il poussa ensuite un hurlement horrible. Un hurlement de souffrance, un hurlement de haine, de rage, d'être enfermé, épinglé, incapable de tout mouvement ou presque, comme un animal se sent mal en cage.
L'homme était blanc de peau, assez pâle, et ses cheveux bruns en bataille le faisaient ressembler à une bête sauvage. Les traits de son visage avaient tout à s'y rapporter, d'ailleurs : en effet, il possédait un visage fin, des lèvres minces et beiges, des yeux marrons très clairs, perçants et humides. Ses joues avaient rosi, et laissaient traîner quelques larmes.
Edmund n'eu pas de besoin de réfléchir, il savait ce qu'il avait à faire. C'était une évidence, un principe, une vérité même. Le jeune garçon se précipita vers l'individu sur le pilori. Il devait le sauver. Un homme n'a rien à faire, ainsi attaché, souffrant sous les regards de tous. C'était un supplice inconcevable, et l'on se devait de faire les choses proprement, même avec le pire des criminels. Sans se poser trop de question, Edmund s'adressa au garde, et ordonna d'une voix sévère :

« Je suis Edmund le Juste, et j'exige que vous ne mainteniez pas cet homme ainsi une seconde de plus ! »

Le garde semblait assez déconcerté, un instant, puis reprit rapidement ses esprits et déclara, sortant son épée de son fourreau, sur la défensive.

« Nous attendons déjà d'autres ordres, et je vous prierai de bien vouloir redescendre de cette estrade. »

Les gens parlaient entre eux, fixant l'Ancien Roi, et la foule avait créé une sorte de bruit de fond empli de crainte et d'appréhension. Mais les sens d'Edmund étaient rivés sur celui qui se tenait devant lui, ainsi que sur le condamné, à sa droite, qui gémissait faiblement.
Pour Edmund, il n'était même pas question de renoncer. Ce supplice lui semblait tellement barbare, sauvage, inutil, injuste... Il n'avait qu'un seul but à ce moment-là : faire quelque chose. Changer cette situation inhumaine, cette sanction excessive.
Et son instinct, son subconscient, prit le dessus, alors qu'il s'empressait de se diriger vers le pilori, et tenta de l'ouvrir. Ainsi près du jeune homme, il pu s'apercevoir qu'il semblait étrangement frêle, et il ne tourna même pas les yeux vers Edmund, pourtant si proche de lui.

« Je vous prierai de bien vouloir descendre de l'estrade ! »

Répéta la garde, alors qu'il s'avançait vers le jeune Pevensie. Edmund considéra un instant le cadenas ? Il était de taille moyenne, et en métal assez sombre. Bien sûr, l'idée d'utiliser la clé lui traversa l'esprit. Mais même se retourner, faire un énorme sourire au soldat et la lui demander avec la plus grande politesse ne suffirait certainement pas. Tentant le tout pour le tout, Edmund se releva et lança un grand coup de savate dans le verrou. Ce qui, au lieu de l'effet espéré, lui arracha un petit chuintement de douleur. Car, ne l'oublions pas, ce magnifique abruti portait des spartiates. Grand bravo à lui. Alors qu'il se remettait de la souffrance de son pauvre panard, la garde, abasourdi, éleva son épée agressivement.

« Descendez immédiatement, et ne faîtes pas de geste brusques ! »

Edmund se retourna d'un coup, la bouche entrouverte. Il jeta un coup d'oeil au pilori et se précipita sur le cadenas pour essayer de le triturer. Cette fois, le soldat ne se contenta plus de mots. Il poussa un cri en se lançant sur Edmund, l'arme brandie. Le jeune garçon, qui était à genoux, se releva aussitôt et s'élança sur le côté, tombant au dessous de la tête du condamné, qui fermait toujours les paupières et respirait imperceptiblement. Le garde, dans son élan, trébucha dans la foule, qui s'écarta dans un cri de stupeur. Enragé, il remontait sur l'estrade tandis que l'Ancien Roi se redressait et se plaçait au centre de la scène. Un soldat est un soldat, et Edmund savait qu'il ne pourrait pas le vaincre sans arme. Il repéra, tout près de l'estrade, le forgeron de tout à l'heure. Sans réfléchir, il s'élança vers lui et lui arracha sa lame des mains. Le fer jadis rouge avait refroidit, mais il restait encore relativement chaud, étant donnée l'aura de chaleur qui en émanait de la pointe.
Edmund se replaça au milieu de la scène. Au milieu de la place. Au milieu de la ville.
Et le garde s'avança, donna un coup d'épée. Le jeune homme para l'attaque sans trop de difficulté. Un deuxième coup fit perde l'équilibre à Edmund. Il était maintenant à terre, et son arme de fortune avait glissée à un bon mètre de sa main, tombant dans un bruit sourd de métal. Le soldat marchait tranquillement, un sourire sur les lèvres. Il tenait le perturbateur. Edmund lança un regard désespéré vers le bâton de fer. Trop loin. Hors de portée. Le garde leva son épée, l'air fatidique, le destin d'Edmund semblait être scellé.
Dans un grognement de douleur, le condamné tendit sa jambe gauche, et donna ainsi un coup dans le mollet du soldat. Celui-ci perdit l'équilibre, et vacilla avant de tomber juste à côté d'Edmund, lui écorchant la joue avec son épée au passage.

Elle tiqua. Sa langue se décolla de son palais avec un claquement sec qui trahissait son agacement. Heureusement que cet idiot avait déséquilibré le garde. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, et pianota avec ses doigts. Puis, penchant la tête sur le côté, comme amusée par la scène qui se déroulait sous ses yeux, elle ajouta, sans que personne ne l'entende :
« Ne te laisse pas abîmer davantage, mon cher. »

Le jeune garçon ne perdit pas une seconde. Il se releva, empoigna la lame de fer et se mit en garde. Pendant se temps, le soldat se remit aussi debout, et brandit son arme. S'enchaîna alors un duel à l'épée. Le garde enchainait les coups, et Edmund avait bien du mal à riposter avec son estoc de fortune. Il paraît essentiellement les attaques en faisant ricocher les deux lames, créant une bruit rauque et aiguë à la fois de métal qui tinte. C'est alors que le soldat lança son épée à l'horizontale, attaquant. Edmund, sauta en arrière en poussant un « Oooh ! » d'étonnement. C'est lorqu'il commença à chanceler qu'il se rendit compte qu'il était au bord de l 'estrade. Derrière lui, la foule grondait, éclatait, on ne s'entendait plus penser. Un brouhaha infernal avait prit place. Les gens semblaient révoltés. Contre qui ? Ça, Edmund ne le savait pas.
La lame de fer à la main, sa lourdeur, l'empêchait de reprendre son équilibre. Et voilà que le soldat semblait prêt à assigner le coup final...
Dans un réflexe, Edmund para en dirigeant son arme à l'horizontale en haut de lui, ratissant tout ce qui s'y trouvait. Et le garde y était. La lame de fer lui percuta le visage. Dans un hurlement de douleur, il tomba à terre, la joue sanglante et brûlée par la chaleur du métal.
Le jeune épéiste, sous le choc, lâcha son arme, et considéra un instant le soldat. Après s'être assurée qu'il ne lui avait rien infligé de mortel, il se dirigea vers le pilori. L'homme avait entrouvert les paupières, et regardait Edmund, haletant.

« Je vais te sortir de là, ne t'en fait pas. »

Le garçon ramassa l'épée du garde qui avait glissé non loin et frappa un grand coup sur le cadenas. Celui-ci se brisa au deuxième coup. Les cris de la foule redoublèrent, et tous fuyaient, se bousculaient, affolés. Le condamné, tenta de se dégager des deux planches de bois, mais il était trop faible et chaque mouvement lui arrachait un gémissement.

« ... S'il-vous-plaît...Je... »

Edmund lâcha l 'épée et souleva la planche. Une fois ceci fait, il essaya de dégager le jeune-homme, et voyant qu'il ne tenait pas debout, plaça un de ses bras sur son épaule. Ainsi soutenu, le jeune-homme avançait comme il pouvait, malgré la maigreur de ses jambes. Edmund le fit descendre de l'estrade. Il allait se diriger vers la château pour trouver un médecin quand l'homme lui dit d'une voix frêle, grelottante :

« Non... Vont me tuer... Clairière... »

L'Ancien Roi hésita un moment à l'emmener dans les bois. Le danger pouvait y être présent, et il lui fallait un docteur. Mais il faut croire que les villageois en avait décidé autrement. Munis de fourches, de casseroles et de poêles, il sortaient des maisonnées en courant. Soit ils n'appréciaient pas le condamné, soit Edmund avait vraiment une sale réputation. Il aurait pourtant pensé que sa notoriété de traître aurait largement diminuée depuis la deuxième visite à Narnia. Faut croire que non. Ou alors sa coupe de cheveux n'était plsu à la mode du millénaire. Peu importait en fait. Parce que là, tout de suite, Edmund n'avait pas vraiment envie d'être piétiné.
Et il partit donc à toute allure vers la forêt, le mec du pilori sous le bras, pourchassé par une bande de villageois armés de vaisselle.

Quelques minutes après, les deux jeunes hommes se retrouvaient au beau milieu d'un clairière, à l'orée de la forêt. Edmund déposa l'autre homme dans l'herbe, car il ne tenait vraiment plus de bout... Il admira un instant les alentours tandis que le condamné se reposait. La végétation était verdoyante et drue. Les arbres avaient énormément poussés. Certains qui n'étaient pas encore là la visite précédente avaient grandis et rendaient la forêt encore plus dense. Leurs grands feuillages donnaient de l'ombre, protégeaient de la chaleur accablante du soleil d'été. Un vent léger les parcouraient, faisant frémir leurs extrémités. Des petits rossignols se posaient sur les branches, et sifflaient leur douce mélodies. Edmund tourna sur lui. Tout semblait si beau. Autour de lui, au fur et à mesure de son tour, le vert régnait. Il ferma un moment les yeux, profitant de la beauté de la nature.
Mais très vite quelque chose lui sembla suspect. Successivement, il n'entendit plus la respiration saccadée du condamné. Ni le frémissement du vent entre les feuilles. Et se fut au tour du chant des oiseaux de se taire.
Et puis un craquement. Un bout de boit bisé. Par un pas lourd. Edmund sentit une pointe d'épée dans son dos. Il cessa de bouger, et ouvrit doucement les yeux, bloquant sa respiration, s'attendant à tout.

Il fut un instant aveuglé par la lumière du soleil, qui lui arrivait dans les yeux. Puis, tandis que les secondes se décomptaient, il distingua quelque chose devant lui. Une personne. Non, deux. Deux individus. Flous, accaparés de brun, et au fur et à mesure qu'il battait des paupières, sa vision devenait plus nettes. Les deux hommes, baraqués, avaient des arcs en travers du torse, et un carquois de flèches sur l'épaule. Une autre forme s'avançait lentement, à pas sûrs et légers.
Et en quelques secondes Edmund eu devant lui une femme magnifique, plus petite que lui néanmoins. Drapée dans une élégante robe en dentelle noire. Ses cheveux de jais qui retombaient gracieusement sur ses épaules. Ses yeux marrons, bruns, noisettes, verts, et tantôt foncés, tantôt clairs. Son visage fin lui donnait l'allure d'une reine. Un sourire malicieux était placé sur ses lèvres vermeilles. Elle rit un instant, d'une rire cristallin, qui s'élevait dans les airs avec une souplesse et un naturel déconcertant. On aurait dit une fée. Mais ses yeux étaient ceux des sorcières.

Elle se pencha doucement à l'oreille d'Edmund et murmura :

« Tu es dans mes filets, fils d'Adam. »


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyMer 30 Oct - 11:23


chapitre numéro quatorze
MISE EN LIGNE × lundi 08 avril 2013
NOTE × Aucun commentaire de ma part. {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) 3404384112


Narnia, Château des Telmarins, époque inconnue,

Avant de rencontrer des loups gris de deux mètres de haut sur cinq de large, Peter était persuadé qu'il pourrait affronter n'importe quel animal, minotaures et géants inclus.
En même temps, rien, ce matin-là, ne l'avait préparé à cette étrange rencontre : le jeune homme, tout beau tout viril, s'était levé de son lit, renversant les draps bleu saphir filés de dentelle d'or, s'était fagoté et chaussé, avait admiré ses nouveaux habits dans le miroir ovale de la chambre, et n'avait pas pu s'empêcher de se demander si ces vêtements le rajeunissaient ou le vieillissaient, du fait que la mode vestimentaire ne semblait pas avoir remarquablement changée à Narnia depuis l'âge de ses treize ans, quand il avait mis pour la première fois les pieds dans ce monde.
Ah ! Que ce temps lui semblait loin ! Lui, dix-neuf bougies, un mètre quatre-vingt deux, soixante-quinze kilos, dont – il en était certain – les trois quarts étaient bourrés de charme pur, des yeux azur et des cheveux blonds à en faire craquer plus d'une.
Vraiment, Peter trouvait que sa mère ne l'avait pas raté.
Un petit pincement au cœur, à cette pensée, lui arracha une grimace de douleur. Ils avaient tout laissé derrière eux. Persuadés que ce monde était le leur, leur univers, leur maison, leur tout. Et un peu sur un coup de tête aussi, défonçant des portes en bois au milieu d'un manoir empli de tapis trempés, de parents et de jolies blondes, sans oublier les baignoires-oracles. Non, franchement, ça avait été précipité, absurde et sans logique.
Mais, bizarrement, c'est toujours ce qu'il se passait quand leurs destins croisaient Narnia. Une tripotée d'événements incohérents, confus entre eux, relevant de l'imaginaire, parce qu'il en fallait, de la créativité, pour croire aux salles de bains prophétiques.
Chassant toutes les questions sans réponse qui le bombardaient à présent en secouant sa tête – comme si elles allaient tomber par les oreilles ; non, mais allô, quoi ? – il se recoiffa légèrement d'une main, partit de la pièce, qu'il n'avait d'ailleurs pas grandement observée, et se dirigea vers la salle à manger. Enfin, se dirigea, c'était vite dit : les couloirs, bien que larges et lumineux pour les principaux, étaient striés d'autres couloirs, fins et sombres, de telle sorte qu'on aurait dit des passages secrets. Il y en avait un peu partout : à côté d'une armure, en dessous d'une fresque accrochée au mur, derrière une étrange plante en pot qui se mouvait occasionnellement et gobait parfois les mouches. Peter s'était déjà demandé pourquoi avoir fait construire le château de cette façon. Et puis il s'était résigné au fait que les Telmarins étaient des tarés. De toute façon, il avait toujours raison, et ce n'est certainement pas sur ce point qu'il aurait faux. Le jeune homme marchait tranquillement, ses chaussures s'appuyant sur le tapis violacé à chaque pas, créant un bruit presque imperceptible de tissu froissé. Dans le calme du couloir, qui lui paraissait froid et inquiétant, même en plein jour, les vitres des hautes fenêtres laissaient passer la lumière du soleil, créant des ombres chinoises en face, sur le mur en pierres anthracite, longé de statues et de plantes. Il déboucha finalement dans ce qui semblait l'entrée d'une pièce. Peter reconnut, à l'imposante porte immaculée, que c'était la salle où ils avaient mangé hier en soirée. Il fit un pas de plus, et, comme si le gigantesque portail reconnaissait sa présence, il s'ouvrit avec une lenteur des plus superbes. Un instant, la luminosité de la pièce aveugla Peter, mais cet instant, aussi minuscule eut-il été, lui laissa la possibilité de percevoir un rire, féminin, légèrement enfantin, qui tintait la salle immaculée avec toute les couleurs que pouvait offrir le son.
Son aveuglement avait disparu, et il sourit à sa petite sœur, qui semblait s'esclaffer avec un animal en face d'elle, que Peter distinguait mal. Il s'avança alors, enjoué, le sourire aux lèvres, et demanda gaiement :

« C'est un castor ? »

La présumé castor se retourna. Il portait un manteau léger en étoffe brunâtre, un pantalon modeste, taché de boue et gris, ainsi qu'un petit bonnet kaki et des chaussures en toile. Sa taille ne dépassait pas le mètre trente, et il zieutait l'Ancien Roi avec un mélange de fureur, d'étonnement et d'agacement. Un peu comme s'il allait le tuer, là, maintenant. En même temps, avec sa longue barbe blanche et ses yeux ternes, c'était un peu indélicat de la part de Peter de confondre un nain et un castor...

« Je vois, prononça-t-il de sa voix légèrement rocailleuse, que votre vue est tout aussi bouchée que votre arrière-train ! »

A cette phrase peu convenable, Caspian se releva de sa chaise et lança un regard de reproche au nain.

« Trompillon... ! »

L'humanoïde fit la moue, grognant quelque chose dans sa barbe, ce qui fit rire Lucy, endimanchée dans une grande robe bleu ciel, parée de motifs papillons en dentelle. Ses grands yeux azur, même s'ils s'étaient affinés avec le temps, conservaient cette teinte espiègle, qui lui donnait à longueur de temps des paillettes dans l'iris. En se dirigeant pour prendre sa petite sœur dans un câlin, Peter s'excusa – d'une façon très peu convaincante – envers le nain.
Caspian, vêtu d'un costume royal violet et or, demanda au deux Pevensie, certainement par commodité, comment s'étaient passées leurs nuits dans leurs nouveaux appartements. Ils répondirent tout deux très simplement, hormis Lucy qui fit quelques anecdotes à propos de sa magnifique chambre. Peter fut très légèrement énervé par ces propos. De la jalousie, bien entendu. Pas envers sa sœur, non ! mais envers le souverain de Narnia. Même si cette jalousie n'avait pas de sens et de logique, il s'était installé, entre les deux jeunes hommes, dès leur première rencontre, une sorte de compétition, de défi permanent, sans but ni victoire, simplement le genre de jeu auquel les jeunes garçons orgueilleux se livrent, et qu'ils ne cessent jamais vraiment. Le blondinet fit donc une petite grimace, qui disparut bien vite. Susan venait d'arriver, par une autre immense porte immaculée, et un grand sourire s'affichait sur son visage. Elle salua tour à tour toutes les personnes, les prenant dans ses bras fluets, recouverts d'une soie rosâtre jusqu'au coude, parsemée de roses en dentelle. Elle se déplaçait en faisant voleter les pans étincelants d'étoffe églantine, en plusieurs couches. Le bout de sa robe lui arrivait au pieds, de sorte qu'on n'apercevait pas ses souliers. Des vrais habits de reine.
Peter tiqua.
De reine. De reine. Caspian. Susan. Amour. Bisous. Bébés. Reine. Mariage.
Ses idées n'étaient pas dans l'ordre, mais le jeune homme savait, tout au fond de lui, qu'un jour ou l'autre, il perdrait sa petite sœur. Sa brunette. La seule fille de la fratrie qui ait un semblant de sérieux. Et un Roi s'apprêtait à la lui reprendre. Déjà qu'il avait failli la perdre lors de leur dernière visite. Mais sur ce coup, Susan avait été suffisamment intelligente pour comprendre que ça ne marcherait jamais. Et les voilà revenus. Dans une autre histoire sans queue ni tête. Caspian avait déjà dérobé le trône de Peter. Mais ça, il lui avait pardonné. Tout au fond de lui, Peter savait qu'il ne s'opposerait jamais à cette union. Sa sœur, c'était son bonheur qu'il voulait. Et ç'aurait été trop égoïste de la garder pour lui. Mais il n'était pas encore convaincu pleinement par l'idée. Donc on verra bien. Ça sera à l'humeur.

« Quelqu'un a vu Edmund ? »

Demanda Susan, la main près du visage, pensive. Peter haussa les épaules en fronçant les sourcils. Trompillon répondit en levant la tête, plantant sans vergogne son regard dans ceux des gens autour de lui :

« Le Seigneur Tête-en-l'air est allé faire une balade dans la ville. Il est venu à cette table, a mangé plus vite qu'un minotaure, et est parti en coup de vent. »

Le nain grommela dans sa barbe qu'il ne savait pas comment faisait Edmund pour ne pas ressembler à un hippopotame des îles tropicales, avec tout ce qu'il ingurgitait. Lucy rit à cette remarque et ils se mirent tous à table pour le petit-déjeuner. Celui-ci se passa simplement, dans un silence quasi omniprésent. Ils discutèrent peu, mangèrent peu, se regardèrent peu. Peter admira une énième fois le lieu.
Le soleil transparaissait par les vitraux, baignant la pièce d'une luminosité incomparable. Cette salle à manger, moins sombre que le reste du château, le faisait penser aux Château de Cair Paravel, quand celui-ci était encore debout. Même les sirènes, qui avaient pris l'habitude de nager dans l'océan salé en face du palais, étaient présentes : ondulante sur le vitrail principal, parée de couleurs verte, bleue, jaune, la créature se peignait indéfiniment les cheveux, tournant parfois la tête, assise sur son rocher. Il avait bien entendu assimilé que ce Narnia ne lui appartenait plus, pas plus qu'à Susan, Edmund, ou Lucy. Ils ne le gouvernaient plus, le flambeau était entre les mains de Caspian. Peter se remémora que de leur temps, ils avaient fait face à mille et un malheurs, à commencer par la Sorcière Blanche. La seule pensée de Jadis, froide et menaçante, avec son regard de glace, le fit frissonner. Ses adorateurs avaient été décimés, et il n'y avait plus de chances qu'elle réapparaisse. C'en avait été fini. Le jeune homme avala sa bouchée de travers. Durant un règne, il n'y a pas que de gros problèmes. Il y a aussi tous les petits désagréments du quotidien. La paix dans le Royaume. La pauvreté. Le rationnement. L'artisanat. Les vols. Les meurtres, parfois. Non, vraiment, un souverain – même plusieurs – avaient de quoi s'occuper. Peter espéra avec un peu d'humour que Caspian arrivait à tenir les rênes. Et ses pensées se remplirent de brume. Il se rappela les yeux sombres de la jeune fille. Ces deux iris lui évoquaient la dangerosité de Jadis. Ils avaient cette même lueur manipulatrice et malveillante. Peut-être cette inconnue avait-elle un point commun avec la Sorcière. Peut-être même plus qu'un point.

Peter déglutit difficilement et reposa ses couverts. Tout à coup, son assiette n'était plus aussi appétissante.

Il n'avait même pas remarqué que la discussion avait reprise à table. Elle semblait plutôt animée, mais il mit quelques secondes à en saisir le sujet. Ses pensées s'enfuirent aussi vite qu'elles étaient venues. Et la matinée se passa comme si de rien n'était. Une matinée calme, en bref. Une matinée trop calme pour que la suite de la journée ne soit pas mouvementée...


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MessageSujet: Re: {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée)   {narnia} LE MONDE DE NARNIA, RETOUR AUX ORIGINES (terminée) EmptyLun 30 Déc - 15:59


chapitre numéro quinze
MISE EN LIGNE × lundi 29 décembre 2013
NOTE × Vous allez me taper, mais j'en avais réellement besoin.


Quelque part, Narnia, année inconnue,

L'huile et le renfermé.
Les cachots sentaient l'huile et le renfermé.
En même temps, à plusieurs mètres sous terre, ça ne pouvait pas sentir l'air frai. Edmund toussa bruyamment à plusieurs reprises. Ce geste lui arracha un gémissement de douleur au niveau de l'œsophage, comme s'il brûlait de l'intérieur. Tentant de calmer la souffrance, le jeune-homme s'attrapa la gorge de sa main, la massant doucement. Sa quinte de toux passée, il détailla les environs. Les lieux étaient sombres : il y avait en effet juste assez de lumière pour distinguer les choses autour de soi. Des grilles en métal, un sol de terre piétiné, une porte en bois épais dans le fond de la pièce, au delà des barreaux, sécurisée par un verrou en acier. Edmund ne comprenait pas d'où venait la lumière. Aussi loin qu'il s'en souvienne, l'électricité n'avait pas encore vraiment été découverte, à Narnia. Et il n'y avait aucune issue. Aucune lucarne. Aucune explication plausible.
Le garçon fronça les sourcils. Il tenta de bouger, afin de s'approcher des barreaux. C'est là qu'il remarque dans quel état il était. Assis, dans le coin droit de la cellule, ses genoux tout contre lui, il contempla tout d'abord son pantalon : troué un peu partout, couvert de boue, d'herbe, en bref, littéralement défoncé. Son haut et ses chaussures semblaient avoir survécus : l'un était tout aussi sale que le pantalon, mais ça s'arrêtait là, et l'autre avait subit le même sort.
Mais le plus étonnant, c'était sa peau.
Il eu beau regarder partout, sous toute les coutures, se retourner, s'examiner, se relever. Rien. Il n'était pas écorché, lacéré, égratigné, éraflé. Mis à part la coupure sur sa joue, que le soldat lui avait malencontreusement fait lorsqu'il était tombé. C'était étrange.
Edmund se releva difficilement. Des courbatures le faisaient souffrir à tous les muscles. Il tenta de freiner sa douleur en appuyant fort avec sa paume sur les zones où la douleur le lançait le plus.
Maintenant qu'il était debout, Edmund pouvait aisément comprendre qu'il ne pourrait pas aller plus loin.
Il ne l'avait pas encore remarquée. Elle était silencieuse, n'émettait aucun bruit. Sa robe se fondait dans l'ombre, au fond de la pièce. Ses cheveux d'ébène n'étaient d'ailleurs presque pas visibles. Sa peau était plus sombre, enfoncée dans la noirceur de la salle. Sa respiration était presque imperceptible. Elle ne bougeait pas. Elle ne frémissait pas. On aurait du qu'elle prenait la pose, tapie dans le coin. Elle ne se mouvait vraiment pas. Ne clignait même pas des yeux.
On aurait dit un animal sauvage prêt à l'attaque.
Edmund n'osait même plus bouger. C'est ce que l'on faisait, en général, devant une panthère, non ? Il contrôla sa respiration. Inspiration. Expiration. Que devait-il faire ? Inspiration. Qu'attendait-elle ? Expiration. Elle cligna des yeux. Inspiration. Figé de peur. Expiration. Non, courage. Le jeune homme l'affronta du regard. Inspiration. BLOCAGE.
Elle s'avança.
Sa démarche était celle des grands fauves. Pourtant, de sa petite taille, elle aurait pu paraître moins intimidante. Mais loin de là. Ses yeux étaient de glaces, deux icebergs bruns. Elle continua de marcher, et entra dans la lumière. Edmund pouvait ainsi la voir en entier. Elle portait un corset couleur de jais, et ses pieds étaient protégés par des chaussures légères, ouvertes, mais qui semblaient faites d'un matériau résistant. Son visage était fin, très jeune, et d'une beauté à couper le souffle. Une beauté sauvage, car l'on aurait davantage dit un démon qu'un ange.
Mais elle avait autre chose. Elle dégageait un truc presque mystique. Elle semblait sûre d'elle, et sa posture manifestait une grâce intemporelle.
Edmund était abasourdi. Il resta pantois, et ne savait plus s'il devait essayer de s'éloigner d'elle, ou au contraire de s'en approcher davantage.

« - Tu es bien silencieux. »

Edmund sortit de sa torpeur. Il tenta de prendre un air confiant, et demanda agressivement :

« - Qui êtes-vous ? Et qu'est-ce que je fais ici ? »

La jeune-femme éclata de rire. Pas un rire sinistre, plutôt un rire amusé. Edmund se sentit blessé dans son amour propre. Le prenait-elle pour un fanfaron ?

« - Tu es divertissant, petit Roi. »

Elle lui adressa un sourire. Le jeune-homme bouillonnait de rage. La jeune fille fit quelques pas de plus, jusqu'à arriver devant la cellule de l'Ancien Roi. Edmund lui lança un regard d'acier. Elle l'observa silencieusement, comme un spécimen intéressant, avant de lancer joyeusement :

« - Ne t'inquiètes pas, ça ne devrait plus être très long ! »

Sur ce, elle se retourna, sautilla jusqu'à la porte, l'ouvrit, sortit, la referma, et Edmund pu entendre les cliquetis métalliques d'une clef dans une serrure.

~

Peter poussa un juron tout en ramassant Rhindon. C'était la troisième fois que Caspian envoyait voltiger son épée en une heure. Si le souverain en riait, Peter n'appréciait pas du tout. Il se sentait comme un vieux lion. Une carcasse de poil et de muscles affaiblis incapable du moindre effort.

« - Allons, Peter, vous êtes un peu rouillé, voilà tout, ironisa Caspian. Un peu d'entraînement, et vous arriverez peut-être à me frôler !

- Riez donc. »

L'Ancien Roi se mit en position, et sans attendre davantage, attaqua Caspian.

~

Lucy aurait préféré inaugurer ses premières journées de retour à Narnia d'une façon plus passionnante. Après que Susan ai fait venir des couturières et des robes par milliers, lui semblait-il, la benjamine a eu droit à un essayage rien qu'à elle. Le paradis, pour les filles normales. Pas pour Lucy.

« -Tourne-toi un peu... ? Oui, voilà, oh, c'est sublime ! »

Susan, assise sur une chaise de style victorienne en velours bleu s'extasiait littéralement. La pièce était grande, carrée, décorée simplement et la lumière provenait de multiples fenêtre. Les quelques meubles en hêtre avaient été écartés et des étoffes multicolores parcouraient la salle. Quelques unes de la douzaine de couturière, très absorbées par leur tâche, cousaient avec soin dans un coin. L'autre parties attendaient, aux aguets, un geste ou une parole de Susan avant d'accourir et de proposer davantage de tissus. Et Lucy ? Oh, elle ressemblait fortement à un épouvantail, les bras à hauteur d'épaules, le regard las, immobile, enserrée dans un corset trop étroit pour pouvoir respirer. Elle voulut soupirer d'ennui, mais ne parvint même pas à accumuler suffisamment d'air dans ses poumons pour expirer normalement.
Quelques instants plus tard, on la défit de sa prison de tissus. Sa grande sœur choisissait différentes soieries, apparemment très consciencieuse dans ses choix. Bon. Susan la Douce était égale à elle-même, mais visiblement, Susan la Sermonneuse, Susan l'Intellectuelle et Susan l'Intelligente étaient parties en vacances. Lucy se demanda qui était le cerveau de la fratrie, à présent. Peter ? Aucunes chances. Il était trop fier pour ça. Edmund ? Alors, lui, n'en parlons pas. Il était partie en exploration sans prévenir personne. Hum... Lucy ? Laissez-moi rire. Vraiment, il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre.
La jeune-fille pouffa de rire à cette idée. Et Susan lui lança un regard sevère.

« - Qu'y a-t'il ? Cette robe me boudine ? Tu te moques de moi ?

- Hum ? Oh, non, non ! Je... Rien. »

~

Il aurait été totalement faux de dire que tout allait mal à Narnia. Tant qu'il y avait Aslan, il y avait de l'espoir, après tout, non ? Il n'y avait aucune raison de croire à la fin du monde. Toutes les sociétés ont eu des petits problèmes. Enfin, « petits ». Plus ou moins gros. Mais peu importait. Le calme ne serait jamais complètement rétablit. La vie n'est jamais un compte de fée, et Narnia, n'échappe pas à la règle. Coincé dans son armoire, à l'abri de la seconde guerre mondiale, à l'abri des hivers enneigés, à l'abri du froid et du dehors, le monde magique semblait perdu dans sa propre bulle. Mais, si insignifiant au fond, parce que caché entre trois manteaux de fourrures et cinq ou six planches de bois. Les lois de l'univers étaient et sont universelles. Elles s'appliquent à tout, à tous, à toutes. Et ce ne sont pas un ou deux tours de magies qui vont empêcher aux choses de se dérouler comme elles le doivent.
Les bandits continueront d'enlever les jeunes gens pour l'argent, pour le pouvoir ou pour la simple satisfaction personnelle.
Les rois continueront de pourchasser les malfaiteurs et de délivrer les imprudents.
Et le monde ira pour le mieux, car chacun sera libre de rester là où il le désire.
Je suis consciente que terminer comme ceci est inhabituel. Que c'est presque étrange, quelque peu méchant, parfois inconcevable, autant pour vous que pour moi.
J'avais dit que je finirai. Alors voilà que je finie. Je conçois que vous auriez préféré que je le fasse d'une façon différente. Je ne suis pas désolée, car c'est cent fois moins hypocrite que de l'abandonner ou de faire une suite horrible. Vous pouvez m'insulter, vous plaindre, me supplier, me demander, me poser des questions, mais non, je ne reprendrai pas ceci.
En closant cette histoire, je clos une partie de ma vie, et je suis heureuse de pouvoir enfin insérer la clé dans un dernier tour, entendre le « clic » et balancer le bout de ferraille dans la Seine.
Libre à vous m'aider à achever le dernier tour. Je ne vous oblige à rien. Je suis profondément peu intéressée si cette façon de clore une fan-fiction vous a fortement déçu, car je considère qu'il y a bien plus qu'une histoire derrière ce blog.
Je donne cette fan-fiction. Libre à vous de vous en servir, de la modifier, de la publier sur votre blog. A vous d'écrire la suite. Je vous donne un cadeau de Noël, un cadeau pour les deux ans du blog, un cadeau pour mon anniversaire.
Adieu, ancienne Were-Wouf, et au revoir à tous les lecteurs, on se retrouver bientôt quelque part d'autre. Merci d'avoir suivie et soutenu cette fiction. Je vous aime. Sincèrement.

~ W-W


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